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« On peut de plus en plus parler de génocide » en Ukraine, selon Trudeau

Justine Trudeau photographié avec un arrière-plan qui laisse voir sa tête couronnée.

Le premier ministre Justin Trudeau

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Radio-Canada

Le premier ministre canadien Justin Trudeau a secondé mercredi le président américain Joe Biden en affirmant que l'offensive russe en Ukraine ressemble « de plus en plus à un génocide ».

Des instances internationales vont déterminer officiellement [ce qui se passe en Ukraine], mais c’est sûr qu’on peut de plus en plus parler de génocide, a lancé M. Trudeau lors d'un passage à Laval, où il a rencontré le maire Stéphane Boyer pour discuter d'enjeux régionaux.

On a vu les atrocités que les Russes, que l’armée russe et que [Vladimir] Poutine sont en train de commettre en Ukraine. On a vu ce désir de s’attaquer aux civils, d’utiliser la violence sexuelle comme arme de guerre. C’est tout à fait inacceptable.

Il a dénoncé les scènes horrifiantes auxquelles ont donné lieu des attaques délibérées contre des civils, des hôpitaux et des stations de train remplies de gens qui tentent de fuir.

La manière dont ils s’attaquent à l’identité et à la culture ukrainiennes… Ce sont des crimes de guerre dont Poutine est responsable. Ce sont des crimes contre l’humanité, a insisté le premier ministre canadien.

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Un véhicule blindé est en feu, un corps gît dans la rue.

M. Trudeau a rappelé que le Canada a fait partie des premiers pays à entamer un processus auprès de la Cour pénale internationale (CPI) pour s’assurer que Poutine soit tenu responsable de ces actes, de ces crimes de guerre.

Le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, avait annoncé à la fin mars que des enquêteurs de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) iraient prêter main-forte à la CPI pour enquêter sur la situation en Ukraine.

Le président américain Joe Biden a pour la première fois employé le mot génocide, mardi, pour qualifier l’invasion russe en Ukraine. Son administration avait soigneusement évité le terme auparavant et évoquait plutôt les crimes de guerre du régime de Vladimir Poutine en sol ukrainien.

La Pologne a été le premier pays à se rallier derrière le président Volodymyr Zelensky et à affirmer qu’un génocide était perpétré contre le peuple ukrainien. Pour leur part, l’Allemagne et la France refusent toujours de franchir ce pas.

À quand une intervention de l'OTAN?

Justin Trudeau n’était pas prêt, mercredi, à se prononcer sur le moment décisif qui forcerait l’entrée en jeu des forces de l’Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN). Il a toutefois été en mesure d'identifier celui où Vladimir Poutine a franchi toutes limites acceptables du droit international.

Le point tournant a été quand la Russie a choisi de continuer l’invasion de l’Ukraine qu’elle avait commencée il y a plusieurs années, en Crimée, avec une attaque contre Kiev. Cette invasion russe est tout à fait illégale. Il [Poutine] est en train de violer les principes de droit international et la souveraineté de l’Ukraine. 

M. Trudeau a rappelé que l’Europe et les pays de l’OTAN ont répondu à la Russie avec des sanctions très fortes, jamais vues contre une économie majeure.

Il a également réaffirmé l’engagement du Canada à soutenir l’Ukraine sur les plans militaire et humanitaire, ainsi qu’en accueillant des réfugiés.

On va continuer de défendre l’Ukraine, mais aussi les valeurs démocratiques que défend l’Ukraine. C’est nos valeurs. C’est ce qui soutient nos démocraties. C’est un moment où nous devons nous tenir très fort contre cette menace et cette invasion russes. Mais il faut faire attention pour ne pas agrandir ce conflit et voir plus de pays impliqués, plus de familles déchirées par cette violence, a-t-il poursuivi.

Mais nous faisons tout ce que nous pouvons pour empêcher Vladimir Poutine de gagner cette guerre.

Moscou répond avec des sanctions

Plus tard en journée, la Russie a annoncé des sanctions contre 87 sénateurs canadiens, auxquels elle interdit l’accès à son territoire. Parmi eux, on compte notamment Patrick Brazeau, Pierre-Hugues Boisvenu, Pat Duncan, Donna Dasko, Julie Miville-Dechêne, Michèle Audette, Chantal Petitclerc et Hassan Yussuff.

Des mesures punitives ont également été annoncées par la diplomatie russe à l’encontre de 398 membres du Congrès américain, qui sont désormais interdits de façon permanente en Russie.

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