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La cyberviolence sexuelle fait de plus en plus de jeunes victimes au Nouveau-Brunswick

Le centre Boréal à Dieppe a constaté une augmentation des signalements de cyberviolence sexuelle chez les jeunes.

Un téléphone cellulaire sur le lit d'une jeune femme.

Le centre Boréal, qui soutient les enfants et les jeunes victimes d'agression sexuelle, a effectué 123 entrevues d'investigation en 2021-2022. Les cas de cyberviolence sexuelle comptaient pour 37 % des signalements.

Photo : Getty Images / sestovic

Partage de photos ou de vidéos intimes sans consentement, exploitation sexuelle en ligne, sextorsion : la cyberviolence sexuelle prend de l’ampleur auprès des jeunes au Nouveau-Brunswick. Une augmentation inquiétante de ces cas a été constatée, au cours des dernières années, par le centre Boréal, à Dieppe, qui vient en aide aux enfants et adolescents victimes d’agressions sexuelles.

Les signalements de cyberviolence sexuelle représentent 37 % des 123 incidents répertoriés cette année. C'est trois fois plus qu'avant la pandémie.

Les agressions sexuelles comptent toujours pour la majorité des signalements (53 % des événements répertoriés), tandis que les cas de comportements sexuels problématiques englobent les 10 % restants.

Le saviez-vous?

La cyberviolence sexuelle est une forme de violence sexuelle perpétrée par l’entremise de différentes technologies telles que les réseaux sociaux (Instagram, TikTok, Snapchat, etc.), les textos, les jeux vidéos et les courriels.

Au Canada, les photos ou les vidéos à caractère sexuel d’un mineur sont illégales et tombent dans la sphère de la pornographie juvénile.

Les jeunes de moins de 19 ans qui partagent ou qui possèdent des photos intimes, même de manière consensuelle, peuvent être accusés de distribution ou de possession de pornographie juvénile.

Selon les données colligées par le centre Boréal au cours de l’année 2021-2022, les jeunes âgés entre 14 et 19 ans ont été la principale cible de cyberviolence sexuelle. La publication non consensuelle d’images intimes figure au sommet des raisons de ces signalements.

Bien qu’un facteur ne puisse pas expliquer à lui seul cette récente tendance à la hausse, il est clair que la pandémie a amplifié le temps passé sur les médias sociaux.

Sylvie LeBlanc à l'extérieur.

Sylvie LeBlanc est travailleuse sociale et directrice du centre Boréal, à Dieppe.

Photo : Radio-Canada

Plus un jeune est sur Internet, [plus] ça augmente les risques qu’il entre en contact avec un prédateur sexuel en ligne, soulève Sylvie LeBlanc, directrice du centre, pour qui cette forme de violence est très inquiétante.

L’augmentation des statistiques en matière de cyberviolence sexuelle, dit-elle, confirme qu’il est primordial de mettre en place des stratégies de prévention efficaces à la fois à la maison et à l’école.

Au départ, ça commence avec le parent lorsqu’il donne un cellulaire à son jeune à 11, 12 ans. L’éducation doit commencer là.

Une citation de Sylvie LeBlanc, directrice du centre Boréal

Elle ajoute que la sensibilisation en milieu scolaire permet de rejoindre plus de jeunes.

Ces stratégies placeront entre autres les adolescents à l’abri des répercussions que peut avoir une telle agression sur leur santé mentale, car celle-ci peut créer un circuit de victimisation sans fin.

On va prendre l’exemple d’une photo sur Internet. [...] C’est presque impossible de l’enlever à 100 % sur le web. C’est toute la notion que le jeune peut être victimisé à l’infini [et cela] peut avoir un poids très important sur la santé mentale, regrette Sylvie LeBlanc.

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