Immigration : faire de Trois-Rivières une ville plus accueillante

Le quartier des Ursulines dans le Vieux-Trois-Rivières.
Photo : Radio-Canada / Jean-François Fortier
Pour la toute première fois, la Ville de Trois-Rivières réalisera un plan pour mieux accueillir et surtout pour mieux retenir les nouveaux arrivants. Une trentaine de mesures seront mises en œuvre d’ici 2024.
La Ville a ciblé trois objectifs dans l’élaboration de sa nouvelle stratégie d’accueil des personnes immigrantes. Elle compte mieux répondre à leurs besoins, valoriser leur apport à la communauté et favoriser le vivre ensemble.
La nouvelle stratégie a été élaborée avec une vingtaine d’organismes communautaires. Des immigrants ont aussi été consultés pendant le processus.
Le plan prévoit les éléments suivants : création d'une trousse d’accueil dans laquelle les services et les ressources disponibles seront présentés; appel de projets destinés à rapprocher les immigrants de l’ensemble des Trifluviens; organisation de rencontres entre les communautés et les policiers.
Dissiper les incompréhensions
Selon l’origine des immigrants, leur parcours ou les raisons pour lesquelles ils ont quitté leur pays, cette démarche de rencontre avec les policiers est nécessaire, selon Ivan Suaza, directeur général du Service d'accueil aux nouveaux arrivants (SANA) de Trois-Rivières. Certaines personnes peuvent avoir un comportement d’évitement devant un policier, car elles ne comprennent pas comment les choses se passent ici. Ces situations peuvent entraîner des malentendus.
« On voit la police, on essaie de se cacher, on essaie de ne pas avoir affaire avec la police, mais ça pourrait être mal perçu par un policier ici. Quelqu’un qui se cache, ça pourrait être mal perçu. Mais l’idée, c’est justement de faire tomber les préjugés d’un côté et de l’autre. »
Michèle Loranger, agente aux relations communautaires et aux relations publiques à la Direction de la police de Trois-Rivières, abonde dans ce sens : C’est différent, les lois dans leurs pays et les lois ici. En même temps, ça nous permet de nous rapprocher des différentes communautés culturelles pour apprendre leur origine et pour pouvoir mieux intervenir auprès d’eux aussi.
Le maire Jean Lamarche constate un intérêt grandissant des immigrants envers Trois-Rivières. Quand vient l’intérêt, il faut bâtir une structure d’accueil qui va nous permettre de faire en sorte que, déjà, les gens qui sont chez nous, on veut s’assurer qu’ils restent.
Avec les informations de Charles-Antoine Boulanger