17 millions $ de plus en dépenses informatiques chez UNI, des membres se questionnent
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Les coûts informatiques ont atteint un sommet l'an dernier chez UNI coopération financière.
Photo : Radio-Canada / René Landry
Les frais informatiques et de télécommunication d'UNI coopération financière ont fait un bond d'un peu plus de 17 millions de dollars au cours de la dernière année.
Les dépenses informatiques et de télécommunication sont passées de 24,7 millions de dollars en 2020 à tout près de 42 millions de dollars l'an dernier.
Au chapitre des frais d'exploitation, aucun autre secteur n'a connu une telle hausse.
Une note dans le rapport annuel de 2021 apporte un peu d'éclairage, sans toutefois fournir d'indications précises.
Nos frais d’exploitation ont connu une augmentation d'environ 19,9 millions de dollars par rapport à l’exercice précédent qui provient principalement d’investissements importants dans certains projets stratégiques ainsi qu’en modernisation technologique
, peut-on lire.
Les dirigeants d'UNI coopération financière refusent pour le moment d'accorder une entrevue pour expliquer comment les frais d'exploitation ont pu exploser de la sorte en une seule année.
Par respect pour nos membres, aucune entrevue ne sera offerte avant l’Assemblée générale annuelle [le 19 avril à Tracadie]
, répond par courriel la directrice des communications, Ginette Hébert.
Des ententes discrètes
UNI coopération financière a des ententes avec Desjardins, au Québec, en ce qui a trait aux services informatiques. Les deux institutions partagent notamment la plateforme AccèsD.
L'entente principale a été conclue en 2015 et selon une porte-parole d'UNI, il n'y a pas de processus de renouvellement officiel
, mais que cette entente et d'autres conclues avec Desjardins évoluent au fil du temps et des besoins spécifiques de notre organisation
.
Nous pouvons vous confirmer qu’UNI et Desjardins collaborent depuis plusieurs années et continueront à le faire dans l’avenir
, peut-on lire.
Chez Desjardins, le porte-parole, Jean-Benoît Turcotti assure qu'il ne peut pas parler de cette entente ni indiquer sa date de fin.
Des membres se posent des questions
Quand Gilles Haché, de Shédiac, a pris connaissance de cette importante et soudaine augmentation des frais d'exploitation, il n'en revenait pas.
J'ai été vraiment surpris
, lance celui qui a été directeur de caisse populaire et président de ce qui s'appelait la Caisse populaire Sud-Est.
Je me demande quelle est la raison de quasiment doubler les frais d'informatiques. Habituellement, tu dois être transparent, tu dois donner l'information. Je ne comprends pas pourquoi ils attendent le 19 avril [le jour de l'Assemblée générale annuelle] pour donner de l'information. Je pense que le mal est déjà fait
, dit-il.
Réginald Boudreau, de Grande-Anse, toujours membre d'UNI Coopération financière, a travaillé pendant dix ans à la Fédération des caisses populaires acadiennes comme responsable de l'éducation coopérative.
Je me pose beaucoup de questions, dit-il. On a besoin d'explications très claires et très nettes
, dit-il.
« C'est une augmentation très très élevée qui à premier abord ne semble pas normale. »
Réginald Boudreau espère que toutes les informations pertinentes entourant ce bond important des frais d'exploitation seront fournies le 19 avril.
Je considère que c'est une exigence
, affirme-t-il avec conviction. Si on regarde la formule coopérative et la différence d'avec une entreprise privée, ils ont le devoir de donner des explications.
Gilles Haché se désole de la situation. Maintenant, il n'y a pas de différence avec banque, croit-il. Le sentiment d'appartenance n'est plus.