De nouvelles recommandations alimentaires pour les écoles soulèvent l’ire de parents

Certaines associations de parents croient que les nouvelles lignes directrices dévoilées par la Colombie-Britannique pour la nourriture offerte, servie ou vendue dans les écoles vont trop loin et empiètent sur les choix alimentaires que font les parents pour leurs enfants.

Des parents croient également que ces nouvelles règles pourraient avoir un impact important sur des programmes de collecte de fonds comme les repas chauds, les repas amusants et les ventes de pâtisseries.

Selon les recommandations proposées, les écoles viseraient l'excellence alimentaire avec une liste d’aliments à éviter, notamment les jus de fruits, les hot-dogs et les viandes froides, les barres protéinées, les laits sucrés, les desserts glacés et tout aliment frit. Le guide recommande également d’éviter les pizzas qui n'ont pas une croûte faite à 100 % de grains entiers.

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Ces lignes directrices visent toute la nourriture qui est offerte, servie ou vendue dans les écoles, dont les programmes alimentaires des écoles, les cafétérias et les programmes organisés par les parents comme les repas chauds, les foires et les ventes de pâtisseries.

Les directives proposées ne touchent pas les dîners apportés par les enfants à l’école.

Tout est une question d’équilibre, disent des parents

Autant je fais très attention à ce que mon enfant mange sainement quand je prépare sa boîte à lunch et ses collations pour la journée, autant je pense qu'il faut se libérer des règlements de temps en temps, croit Coraline Félix, la maman d’un garçon de 5 ans qui va commencer la maternelle en septembre à l’École Anne-Hébert, à Vancouver. 

Coraline Félix est d’avis que ce nouveau guide pour une alimentation saine nous rappelle qu’il est important de manger sain et équilibré de manière générale, mais qu’il devrait y avoir de la place pour des exceptions.

Pour moi, c’est trop strict et restrictif par rapport aux événements spéciaux et exceptionnels. La détente est aussi importante de temps en temps.

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Des parents craignent également l’impact de ces directives sur les collectes de fonds organisées par les associations de parents dans les écoles qui permettent de financer du matériel ou des sorties.

Cindy Dalglish, mère de deux élèves et présidente de l’association des parents de l’École élémentaire Woodward, à Surrey, explique que des journées spéciales comme la journée pizza ou la journée popsicle n’ont lieu que de temps à autre et permettent d’amasser jusqu'à 20 000 $ par année.

Besoins spéciaux

D’autres parents expliquent que ces lignes directrices ne tiennent pas compte des enfants ayant des besoins spéciaux.

Les personnes avec des handicaps et les personnes neurodivergentes ont des sensibilités alimentaires, des régimes spéciaux et il y a des défis, explique Chantelle Morvay-Adams, mère de deux enfants neurodivergents, à Nanaimo.

Si le district décide d’aller de l’avant avec les nouvelles recommandations, ça élimine la majorité des aliments que mes enfants mangent , précise-t-elle.

La province explique dans un communiqué que les directives proposées sont basées sur le Guide alimentaire canadien (Nouvelle fenêtre) et visent à encadrer le personnel scolaire et les associations de parents pour créer un environnement alimentaire sain dans les écoles.

Le ministère de la Santé dit consulter des experts en santé publique, le secteur alimentaire, le secteur scolaire et les parents. Une version finale des recommandations sera publiée au cours de l'année.

La province recueille des commentaires sur ses nouvelles lignes directrices (Nouvelle fenêtre) (en anglais) jusqu’au 30 avril.

Avec des informations de Jon Hernandez et Dominique Lévesque