Réorganisation du système de santé : « une plateforme électorale », dit l’opposition

Le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon.
Photo : Radio-Canada
« Un programme électoral ». Les grandes orientations du plan de la CAQ pour la refonte du système de santé québécois présenté mardi par le ministre de la Santé Christian Dubé sont loin de convaincre les partis de l’opposition.
C’est de la poudre aux yeux […] un programme électoral, une publicité électorale
, a déclaré le chef du Parti québécois réagissant à chaud à la présentation du ministre de la Santé.
Paul St-Pierre Plamondon a montré du doigt l’ensemble du gouvernement caquiste qui n’a pas tenu ses promesses de 2018. Il n’a même pas tenté de les tenir
.
« Et là, il nous lance, quelques mois avant les élections, une panoplie de principes directeurs et de bonnes intentions qui ne sont pas soutenus par des chiffres ni par des objectifs précis. »
À une question sur l’accès à un professionnel de la santé dans les 36 à 72 heures, le chef péquiste y voit la même promesse de la CAQ en 2018 qui parlait d'un médecin de famille pour tout le monde à la fin de son mandat.
Un programme électoral, pas un plan
pour QS
J‘attends encore le vrai plan
, a lancé Vincent Marissal, porte-parole de Québec solidaire (QS) en matière de santé.
M. Marissal a indiqué que le ministre de la Santé n’avait pas été capable d’apporter de réponses sur le coût de son plan.
« Pour moi, c’est la preuve que c’est un programme électoral qu’ils sont en train de tester à quelques mois des élections […] parce que, pour le moment, ça repose sur des vœux pieux. »
Le Parti libéral du Québec (PLQ) pense également qu’il s’agit d’une plateforme électorale
.
Pour le guichet d'accès unique en première ligne évoqué dans le plan du ministre Dubé, Monsef Derraji, porte-parole du PLQ en matière de santé, a affirmé que cela ne nécessitait aucun projet de loi et aucune refondation
.
Sans nier que c’est un premier pas dans la bonne direction, M. Derraji a rappelé toutefois que l’accès au guichet ne signifiait pas un accès aux soins.
Cela ne règle pas le problème d’un million de Québécois qui attendent [...] cela ne règle pas le problème des urgences et cela ne règle pas le problème de la première ligne
, a ajouté Monsef Derraji.