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Des programmes d’études variés : la clé pour la pérennité du postsecondaire en français

Vue de la façade des bureaux du Collège de l'île à Charlottetown en été.

Façade des bureaux du Collège de l'île à Charlottetown en été. Ce collège est la seule institution postsecondaire francophone à l’Île-du-Prince-Édouard.

Photo : Julien Lecacheur

Une offre de programmes plus variée et accessible dans les établissements postsecondaires francophones en milieu minoritaire devrait être l’une des priorités de ce secteur en Atlantique. Du moins, c’est ce qui ressort d’une série de consultations réalisées par l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne et la Fédération des communautés francophones et acadiennes.

Pour Martin Normand, directeur de la recherche stratégique et des relations internationales à l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne, cette amélioration se ferait sur deux fronts.

Rendre les programmes déjà existants plus accessibles en est un.

C’est pour cela que dans certaines réflexions, on avait pensé aux collaborations [interinstitutionnelles], aux façons de délocaliser les programmes ou d’augmenter l’offre en ligne de certains programmes.

Une citation de Martin Normand, directeur de la recherche stratégique et des relations internationales, Association des collèges et universités de la francophonie canadienne

Selon lui, la création de nouveaux programmes pourrait aussi mieux répondre aux besoins des étudiants et assurer la pérennité de l’enseignement postsecondaire francophone en milieu minoritaire.

Martin Normand explique que l’offre de programmes devrait refléter les besoins émergeant des communautés.

On a beaucoup parlé d’études interdisciplinaires […] pour réfléchir à des thématiques qui émergent, comme l’intégration, l’inclusion, la diversité, l’équité ou encore les questions environnementales qui mobilisent la jeunesse, précise Martin Normand.

Un homme sourit devant un micro de radio.

Selon Martin Normand, directeur de la recherche stratégique et des relations internationales, à l'Association des collèges et universités de la francophonie canadienne, les institutions en milieu minoritaire avait besoin de faire une réflexion sur la situation du secteur afin de trouver des solutions.

Photo : Radio-Canada / André-Philippe Sauriol

Ces constats ressortent des États généraux sur l’avenir du postsecondaire en milieu minoritaire francophone.

Ce processus de consultations a duré six mois et a pris fin lors de la tenue d’un sommet virtuel, les 24 et 25 mars derniers.

Les États généraux visent à faire le point sur la situation de l’éducation postsecondaire en contexte francophone minoritaire au Canada et à trouver des solutions qui assurent la pérennité du secteur.

L’entrée dans le marché du travail

Martin Normand souligne que l’accès aux programmes offerts dans les provinces voisines devrait être facilité en établissant des partenariats entre les institutions.

Il ajoute néanmoins que des étudiants ayant réalisé des études dans des provinces autres que la leur pourraient faire face à des obstacles lors de leur entrée sur le marché du travail.

Il y a toute sorte d’embauches liées aux ordres professionnels, qui peuvent limiter les gens qui peuvent exercer certains métiers en liant [l’entrée sur le marché du travail] aux programmes offerts localement, explique Martin Normand.

Le directeur de la recherche stratégique de l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne explique qu’il sera d’abord nécessaire d’arrimer l’offre de programmes avec les règles établies par les associations professionnels.

Si quelqu’un suit une formation dans l’autre province et qui revient chez lui, mais sa formation n’est pas reconnue par sa province, il ne pourra pas exercer sa profession, précise-t-il.

Donald DesRoches, président du Collège de l'Île à l'île-du-Prince-Édouard.

Donald DesRoches, président du Collège de l'Île à l'île-du-Prince-Édouard, a déclaré que son collège envisage d’augmenter son offre de programmes.

Photo : Radio-Canada / François Pierre Dufault

La concurrence des établissements anglophones

Pour Donald Desroches, président du Collège de l’Île, la seule institution postsecondaire francophone à l’île, les établissements comme le sien devront aussi mieux s’outiller pour résister à la concurrence des établissements anglophones.

On a besoin de voir ensemble ce qu’on peut faire de façon complémentaire pour faire en sorte qu’un francophone en situation minoritaire ne soit pas tenté par l’offre de programmes en anglais.

Une citation de Donald Desroches, président du Collège de l’Île

Il explique que son collège envisage d’augmenter son offre de programmes.

Selon Donald Desroches, les établissements postsecondaires francophones ont des caractéristiques qui leur permettent de se démarquer.

Il rappelle que ces institutions représentent un lieu de réseautage et que le contenu des programmes devrait refléter les expériences vécues par chaque communauté.

Le rapport final des États généraux pour la pérennisation de l’enseignement postsecondaire en milieu minoritaire sera rendu public l’automne prochain.

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