Des réponses aux questions que vous vous posez maintenant sur la COVID-19

Le Canada est sur le point de connaître une sixième vague de COVID-19.
Photo : Reuters / Dylan Martinez
Bien que les provinces de l’Atlantique abandonnent petit à petit les mesures sanitaires, des interrogations demeurent chez certains citoyens quant à la progression de la pandémie de COVID-19.
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Benoit Barbeau, professeur de virologie au Département des sciences biologiques de l’UQAM, a répondu à quelques questions afin d’éclaircir la situation.
Peut-on contracter deux fois la COVID-19?
Oui, certainement.
Il y a eu plusieurs cas depuis le début de la pandémie qui montrent que des gens ont été infectés une première fois, puis réinfectés.
C’est d'autant plus probable maintenant que l’on sait que des variants circulent.
Ces variants peuvent être différents les uns des autres. Pensez à Omicron et à BA.2.
Cela fait en sorte que la protection conférée par une première infection pourrait être moins efficace face à un nouveau variant.
Ça arrive, on l'a vu à maintes reprises.
Doit-on s’inquiéter du sous-variant BA.2?
Il est plus contagieux que le variant Omicron.
Il faut certainement garder l’œil sur ce sous-variant. D’ailleurs, l’OMS a mentionné que l’on parle encore de variant inquiétant
.

Illustration montrant le sous-variant BA.2 d'Omicron.
Photo : iStock
La bonne nouvelle, c’est qu’il n’est pas associé à des symptômes plus graves que le variant Omicron.
On voit, surtout en Europe, qu’il n’y a pas une hausse importante du nombre d’hospitalisations. C’est toujours un bon indicateur de ce qui nous attend ici, au Canada.
On s’attend à ce que cette nouvelle vague n’ait pas d’impacts trop élevés sur le plan de la santé médicale.
La quatrième dose de vaccin sera-t-elle offerte à la population en général?
Elle est actuellement réservée aux populations dites vulnérables, comme les personnes plus âgées ou immunodéprimées.
La réponse immunitaire de ces gens n’est jamais aussi active, mais on essaie de la garder active le plus longtemps possible pour qu’ils puissent être protégés face aux nouveaux sous-variants.
Au niveau de la population générale, je crois qu’il n’y a pas vraiment de nécessité [pour une quatrième dose de vaccin].

En date du 23 mars 2022, 51 % des Néo-Brunswickois admissibles ont reçu leur troisième dose de vaccin contre la COVID-19, contre 63,4 % en Nouvelle-Écosse.
Photo : AFP
La formulation vaccinale actuelle est à l’image du virus d’origine et le virus a évolué, donc l’efficacité du vaccin est moindre. Pour cette raison, je crois qu’on devrait attendre et plutôt opter pour d’autres options pour mieux endiguer la transmission de ce sous-variant.
[Il faut aussi] réfléchir pour savoir comment on devrait utiliser une prochaine dose vaccinale contre de nouvelles vagues et quelle sera sa formulation.
Quelles sont les autres options pour se prémunir de la prolifération du virus?
Il y a des mesures que l’on connaît très bien : la distanciation, le lavage des mains et même le port du masque, qu’il soit obligatoire ou non.

Le port du masque n’est plus obligatoire au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse, à l’Île-du-Prince-Édouard et à Terre-Neuve-et-Labrador.
Photo : iStock / fermate
Si vous êtes dans un lieu intérieur qui est plus achalandé, un lieu où il n’y a pas beaucoup d’espace, par exemple un centre commercial, ce ne serait pas mauvais de conserver le port du masque : ça réduit suffisamment la transmission.
Allez chercher autant que possible la première dose de rappel, si vous ne l’avez pas eue.
Ces options sont sérieuses et peuvent nous permettre de freiner la transmission, particulièrement celle du nouveau sous-variant qu’on appelle BA.2.
Avec les renseignements de Margaud Castadère