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Transport aérien régional : proposition de solutions pour stimuler l’achalandage

Un avion de la compagnie aérienne Pascan sur la piste de décollage.

Une étude menée par des chercheurs de l'Université du Québec à Montréal révèle qu'il n’y a pas assez de volume pour stimuler la concurrence dans le transport aérien régional (archives).

Photo : Radio-Canada / Marguerite Morin

Les volumes de passagers des transporteurs aériens régionaux sont insuffisants pour stimuler la concurrence. C'est ce que révèle une étude présentée vendredi lors d'une rencontre virtuelle organisée par la Chambre de commerce et de tourisme de Gaspé (CCTG). Des solutions destinées à dynamiser ce secteur ont été proposées.

Un sondage a été réalisé avant la pandémie par des chercheurs de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) auprès de 1500 personnes.

Ce coup de sonde révèle que 60 % des répondants n'ont pas eu envie de voyager en 2017 et en 2018. Les 40 % restants ont quant à eux mentionné avoir acheté un billet auprès d'un transporteur régional au cours de ces deux années.

Comme la demande est faible, l’idée consiste à savoir comment la stimuler et à voir s’il y a d’autres personnes qui peuvent prendre un billet pour le transport régional. Si ce n'est pas le cas, il faut savoir pourquoi ils n'en prennent pas, soulève Mohamed Reda Khomsi, professeur-chercheur au Département d'études urbaines et touristiques de l'UQAM.

Selon M. Khomsi, les acteurs du milieu, notamment les municipalités et les gouvernements, doivent établir des incitatifs pour stimuler la demande dans le transport aérien, et ce, sur une plus longue période que la saison estivale, qui s'étend habituellement sur huit semaines.

Il faut travailler sur le prix parce que c’est un facteur grandement incitatif au voyage.

Une citation de Mohamed Reda Khomsi, professeur-chercheur au Département d'études urbaines et touristiques de l'UQAM

Si les prix baissent, ça va automatiquement avoir un impact sur la demande et il y aura plus de personnes qui vont voyager. De plus, il faut qu’un travail soit fait, à la fois par les acteurs du transport aérien et par le gouvernement, pour bonifier certains programmes qui encouragent les gens à utiliser le transport aérien, explique M. Khomsi.

Un avion de Pascan Aviation.

Pascan Aviation offre des vols quotidiens dans plus de 20 municipalités au Québec, au Nouveau-Brunswick ainsi qu'à Terre-Neuve-et-Labrador (archives).

Photo : Radio-Canada

Cependant, les transporteurs régionaux, qui ont eux aussi un rôle à jouer dans cette redynamisation, disent ne pas avoir beaucoup de marge de manœuvre.

On pourrait dire qu'on va avoir des billets à moitié prix, mais l'avion aura 300 places et il y aura un vol le lundi et le vendredi seulement. Ce n'est pas ce que les gens veulent et [ce dont ils] ont besoin, donc c'est très complexe comme analyse, avance le vice-président de Pascan Aviation, Yani Gagnon.

M. Gagnon ajoute qu'il faudrait avoir un volume de passagers qui soit constant toute l'année afin de faire baisser les prix des billets.

Le problème, ce n’est pas les huit semaines de saison estivale en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine mais les 44 autres semaines de l'année où il n’y a aucun volume de passagers.

Une citation de Yani Gagnon, vice-président de Pascan Aviation

Les compagnies de transport doivent déjà débourser des sommes pour l'entretien des avions, pour le déglaçage des pistes d'atterrissage et pour la surveillance aérienne.

Des ponts avec les compagnies aériennes

La directrice générale de la CCTG, Marie-Claude Brière, soutient qu'une des solutions pour accroître l'achalandage dans le transport aérien régional consiste à créer des ponts avec les compagnies aériennes existantes.

Au cours des dernières années, on a perdu un peu de confiance avec l’ancien transporteur, qui était Air Canada, mais maintenant, on voit que la dynamique est tout autre avec PAL Airlines et Pascan Aviation, qui démontrent une très grande écoute du milieu et une belle agilité pour améliorer leurs services. C’est très positif, affirme-t-elle.

Marie-Claude Brière.

Marie-Claude Brière est directrice générale de la Chambre de commerce et de tourisme de Gaspé (archives).

Photo : Jacques Gratton

Mme Brière estime également que les incitatifs proposés par le gouvernement pour accroître l'achalandage, notamment le programme Explore Québec aérien, ne sont pas suffisamment publicisés, ce qui fait en sorte que la population n'est pas au courant de l'existence de ces réductions.

C’est très peu connu, donc peu utilisé. Il y a un exercice de communication à faire pour se rendre compte que si on utilise plus l’avion, à la longue, ça va être payant pour tout le monde, conclut-elle.

Le nouveau plan du ministre des Transports du Québec, qui devrait être annoncé sous peu, est par ailleurs grandement attendu par les intervenants du milieu aérien régional.

Avec les informations de Bruno Lelièvre

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