Équité salariale des physiothérapeutes : l’APTS n’obtient pas l’appui du CISSS-AT

Le CISSS-AT emploie 48 physiothérapeutes à l'heure actuelle (archives).
Photo : Getty Images / endopack
L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) se dit déçue de ne pas pouvoir compter sur l’appui du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue dans le dossier de l’équité salariale pour les physiothérapeutes.
L’APTS tente toujours d’obtenir un règlement des plaintes en maintien de l’équité déposées en 2010. Une entente à cet effet devait faire partie de la dernière négociation collective.
Par contre, lors de la signature des textes, le gouvernement avait retiré cette entente de règlement dans son offre sans nous en aviser. Ce sont des montants qui pouvaient aller jusqu’à 12 000 $ dans ce règlement de maintien. Nous avons décrié cette injustice, mais le gouvernement de la CAQ, dans son intransigeance, a levé le nez sur la reconnaissance des physiothérapeutes, qui le méritent pourtant
, a déclaré Carl Verreault, représentant national à l’ATPS pour l’Abitibi-Témiscamingue, aux membres du conseil d’administration du CISSS-AT, réunis virtuellement jeudi.
En complément :
Le représentant syndical a ensuite sollicité la collaboration du conseil d’administration du CISSS-AT et de sa présidente-directrice générale, Caroline Roy.
Nous venons vous déposer officiellement des lettres de témoignage des physiothérapeutes de la région. En Abitibi-Témiscamingue, c’est 48 physiothérapeutes qui donnent un service essentiel à la population. Serait-il possible pour vous de faire des démarches auprès du ministère de la Santé et des Services sociaux afin de soutenir nos physiothérapeutes dans la démarche qu’ils effectuent présentement et de les soutenir publiquement pour décrier cette injustice inacceptable?
a demandé Carl Verreault.
Aucune prise de position
Caroline Roy a reconnu d’emblée la contribution essentielle des physiothérapeutes au réseau de la santé, notamment dans le contexte de la pénurie de main-d'œuvre et de la pandémie.
C’est un titre d’emploi dont on a besoin. Ce sont des professionnels qui rendent de grands services à la population pour nous, pour nos partenaires aussi et dans toute la trajectoire de soins. Ça, c’est indiscutable, c’est très clair pour nous
, a-t-elle déclaré.

Caroline Roy, présidente-directrice générale du Centre intégré de santé et de services sociaux de l'Abitibi-Témiscamingue
Photo : Radio-Canada / Mélanie Picard
Toutefois, elle a refusé de prendre position dans ce dossier.
Il y a des leviers qu’on n’a pas présentement. Il y a des discussions entre le comité patronal de négociations en santé et en services sociaux, l’APTS et les autres alliances syndicales, donc, évidemment, le CISSS-AT ne pourra pas se positionner pour prendre part aux différents échanges à ce moment-ci, par respect pour les instances qui sont en négociation
, a fait valoir Mme Roy.
La Loi sur l’équité salariale a été adoptée il y a 25 ans au Québec.