La firme québécoise Pomerleau construira le nouveau poste de police de Moncton
Représentation architecturale du futur poste de la Gendarmerie royale du Canada de la rue Albert à Moncton.
Photo : Gracieuseté : Ville de Moncton
La Ville de Moncton accorde un contrat de 47 millions de dollars à une firme québécoise pour la construction d’un nouveau poste de police. Ce nouveau quartier général pour le détachement de Codiac de la GRC se trouvera sur la rue Albert, dans le centre-ville de Moncton.
Les conseillers ont voté lundi soir à 7 contre 4 en faveur du nouveau projet de construction et ont choisi d’accorder le contrat à Pomerleau Inc., qui avait présenté l’offre la moins chère parmi cinq entreprises.
Environ 47 millions de dollars iront donc à Pomerleau. Un autre montant de 10 millions servira à l’achat du terrain et d’équipements spécialisés, à la planification du travail et à des coûts pour des services professionnels, entre autres.
Le résultat du vote de lundi soir vient mettre un terme à près de 10 ans de débats concernant le poste de la rue Main, devenu non sécuritaire et inapproprié à un usage continu.
La mairesse Dawn Arnold a d’ailleurs évoqué une soirée historique. Elle s’est dite reconnaissante que la Ville ait travaillé pendant 10 mois sur son dossier d’appel d’offres et de recevoir une offre qui représente moins que le budget que s’était alloué la municipalité.
L’année dernière, le coût n’a cessé de grimper et le conseil a décidé d’attendre après les élections municipales avant de se prononcer sur cette question. L’offre de Pomerleau coûtera environ un demi-million de dollars moins cher que la plus récente estimation de la Ville.
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Selon Elaine Aucoin, la directrice générale de la croissance et du développement durable de la Ville de Moncton, la construction va débuter ce printemps. La Ville avait évoqué que la GRC
pourrait occuper ses nouveaux locaux en février 2024, mais le calendrier est sujet à changement, prévient-elle.Les conseillers qui ont voté contre le projet
Parmi les conseillers qui ont voté contre la soumission de Pomerleau, on compte Bryan Butler, un ancien gendarme de Moncton. À son avis, le bâtiment existant a besoin d’être remplacé, mais il estime que le nouveau poste sera trop petit pour le nombre d’agents dont la ville a besoin.
D’autres estiment que la Ville devrait attendre qu’elle achève la révision concernant l’avenir de ses services policiers. Cette révision pourrait influencer l’avenir de la GRC
dans la région. Le concepteur du nouvel édifice assure toutefois qu’il pourra accueillir une autre force policière, moyennant quelques modifications aux plans.Le conseiller Daniel Bourgeois pense, quant à lui, qu’on met la charrue devant les bœufs. Nous ne savons pas combien il y aura d’officiers, nous ne savons pas de quel type de services policiers nous avons besoin. Nous ne savons pas s’il y a un besoin pour des commissariats de police
, ajoute-t-il.
Un point de vue que partage la conseillère Paulette Thériault, qui a toutefois voté pour le nouveau poste de police. Elle suggère que la municipalité se penche sur l’ajout de petits postes à travers la communauté.
Partage des coûts
Les villes de Dieppe et Riverview partageront la facture liée à la construction de la nouvelle station de police.
Un accord signé en 2019, qui se base sur les coûts estimés, conclut que la Ville de Riverview versera un loyer annuel de 605 337 $, alors que le montant de Dieppe s’élèvera à environ 1 million de dollars.
La Fédération des municipalités canadiennes accordera une subvention de 3 millions de dollars et, selon les informations fournies au conseil municipal, un prêt de 20 millions de dollars sera également offert.
Pour sa part, la Commission des emprunts de capitaux par les municipalités autorise la Ville de Moncton à s’endetter pour mener ce projet à terme.
Une superficie de 6680 mètres carrés
Le futur nouveau poste, qui a été conçu en suivant des normes environnementales élevées, inclura sur son terrain des panneaux solaires et des stations de recharge électrique, entre autres.
Sa superficie de 6689 mètres carrés pourra accueillir 376 employés, en plus d’un centre de répartition du service d'incendie de la Ville de Dieppe
L’avenir de l'ancien poste n’est pas encore scellé. Il requiert d’ailleurs des rénovations urgentes totalisant 1 million de dollars d’ici l’ouverture des nouveaux bureaux. Il pourrait être vendu, avance Elaine Aucoin.
Avec les informations de Shane Magee, de CBC