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Un fonds d’archives de contes contemporains pour faire foisonner la littérature orale

Une foule regarde un conteur sur une scène.

Le fonds est constitué de plus de 350 œuvres de la maison d'édition Planète rebelle.

Photo : Bertrand Desrochers

Radio-Canada

Le Regroupement du conte au Québec (RCQ) souligne la Journée mondiale du conte en créant un fonds de plus de 350 livres et albums de contes imprimés et audio.

Tirées des archives de Marie-Fleurette Beaudoin, propriétaire de la maison d'édition Planète rebelle, les œuvres constituent le plus important fonds de contes contemporains au Canada, selon le RCQ.

La collection, appelée Fonds M.F. Beaudoin–Planète rebelle, sera conservée dans le Pôle conte de Montréal, un nouveau lieu en cours de réalisation qui réunira diverses installations destinées au développement de cette discipline.

Le fonds sera donc accessible aux jeunes conteurs et conteuses ainsi qu’aux personnes menant des recherches sur le sujet.

Documenter le renouveau du conte

Pour Marie-Fleurette Beaudoin, ce fonds est, en quelque sorte, l’héritage de la maison d'édition Planète rebelle, qui est spécialisée dans les genres littéraires associés à l’oralité.

Il vise notamment à documenter une petite révolution dans le monde du conte québécois, appelé le renouveau du conte.

Le renouveau du conte, c’est toujours revisiter, réécrire, revoir les contes par le cœur des conteurs et conteuses actuels, explique-t-elle.

La maison d'édition Planète rebelle, que Marie-Fleurette Beaudoin a dirigée pendant 20 ans avant d’en faire l’acquisition, a été aux premières loges de ce phénomène.

L'éditrice explique avoir gardé, depuis le début des années 2000, trois exemplaires de chacune des parutions de la maison d’édition avec l’objectif avoué de constituer un fonds d’archives.

Répertorier le conte québécois est un exercice délicat, selon elle, considérant que le conte est d’abord et avant tout un art oral.

Au fil de festivals et de rassemblements, les prestations des conteurs et conteuses ont donc été enregistrées spécialement pour les livres de la maison d'édition Planète rebelle. Celles-ci sont d’ailleurs toujours incluses avec les livres de contes de la maison d’édition.

Les seules traces qui restent [de ces spectacles] sont les enregistrements qui ont été faits pour les livres de Planète rebelle, explique Marie-Fleurette Beaudoin.

La vitalité du conte contemporain

Un genre littéraire appartenant au passé et aux enfants, les contes? Pas du tout, répond Marie-Fleurette Beaudoin.

Moi qui suis le milieu du conte depuis 1993, j’ai vu toute l’évolution de la discipline, des conteurs et conteuses qui sont devenus des professionnels incroyables, affirme-t-elle.

Une partie de ces artistes jouissent maintenant d’une reconnaissance à l’international, selon l’éditrice.

Marie-Fleurette Beaudoin estime que dans les deux dernières décennies, le conte a finalement obtenu la reconnaissance qu’il méritait, sous le nom de littérature orale.

Tout s’est placé, tout s’est nommé, et quand on donne un nom à quelque chose, c'est que ça existe, soutient-elle.

Depuis les années 1990, les lieux et les moments de rassemblements liés au compte se sont multipliés au Québec, passant d’une poignée à plus d’une dizaine de festivals reconnus et de rencontres en tout genre, d'après le recensement du RCQ.

Ce texte a été écrit à partir d'une entrevue réalisée par Catherine Richer, chroniqueuse culturelle à l'émission Le 15-18. Les propos ont pu être édités pour plus de clarté et de concision.

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