Un comité pour célébrer le 350e anniversaire du poste de traite de Chicoutimi

Le site patrimonial du Poste-de-Traite-de-Chicoutimi a été classé par Québec en 1984 et désigné par Ottawa comme lieu historique national en 1972.
Photo : Radio-Canada / Roby St-Gelais
L'ancienne conseillère municipale Joan Simard et l’ex-rédacteur en chef du Quotidien, Denis Bouchard, lancent une réflexion visant à célébrer le 350e anniversaire de la fondation du poste de traite de Chicoutimi.
Ils ont formé un comité pour plancher sur des façons de commémorer l’implantation de ce site historique en 1676.
Plusieurs intervenants de la région siègent à ce comité. Des démarches ont aussi été entreprises auprès de la Ville de Saguenay et de la ministre responsable de la région, Andrée Laforest. L'objectif est de s'inspirer de ce qui a été fait lors du 400e anniversaire de la fondation de la Ville de Québec en 2008 et des 350 ans de Montréal en 2017.
« On a vu Trois-Rivières qui a fêté son 350e et son 375e aussi. On a vu Tadoussac qui a fêté son 400e. Il y a des modèles qui font un petit peu ce qu’on a proposé : un comité de réflexion, après ça une corporation pour éventuellement arriver en 2026 et avoir une programmation, mais ça ce sera à déterminer », a expliqué Joan Simard, ancienne vice-présidente du conseil d’administration du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Joan Simard est la porte-parole du du comité provisoire pour la reconnaissance du 350e de Chicoutimi en 2026.
Photo : Radio-Canada / Roby St-Gelais
Le site du Poste-de-Traite-de-Chicoutimi a été désigné lieu historique national du Canada en 1972. En 1984, il a été reconnu comme site patrimonial par le ministère de la Culture et des Communications du Québec. L’endroit est considéré, par Québec, comme le lieu de naissance de la ville de Chicoutimi.
Comme membre du comité, l'archéologue et professeur à l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), Érik Langevin, connaît bien ce pan méconnu de l'histoire. Pendant six ans, son équipe et lui ont procédé à des fouilles sur l'ancien site du poste de traite situé à l'embouchure de la rivière Chicoutimi.
Dans notre histoire, on retient l'ouverture de la région à l'agriculture dans la première moitié du 19e siècle. Tout ce qui se passe avant, c'est un peu gommé par le fait, dans un premier temps, que ce sont des postes de traite du roi de France. Après la Conquête, ça va devenir des postes de traite anglais et de la Hudson's Bay (Compagnie de la Baie d'Hudson). Il n'y a jamais eu beaucoup de monde en soi. C'est un bâtiment commercial avant tout
, a-t-il expliqué.

Érik Langevin est archéologue et professeur à l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC).
Photo : Radio-Canada / Roby St-Gelais
À cette époque, la colonisation était interdite au Saguenay, mais évidemment les Premières Nations occupaient le territoire depuis fort longtemps. Le musée amérindien de Mashteuiatsh est d'ailleurs consulté pour ce projet.
Quand les Français vont s'installer ici à Chicoutimi, ils le font dans le contexte que c'est un lieu stratégique et c'était aussi un lieu stratégique à l'époque des Premières Nations. Vous avez eu du monde depuis à peu près 5000 ans, qui se sont arrêtés à l'embouchure de la rivière Chicoutimi
, a poursuivi l'archéologue.
Avec les informations de Roby St-Gelais