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Manque de places en garderie : des parents réclament une aide d’urgence

Un papa tient une affiche sur laquelle il est écrit : pas de garderie, mais une hypothèque quand même $$$
Il est avec sa conjointe et leur deux enfants

Des parents de la région de Québec ont voulu lancer un message au gouvernement, samedi matin.

Photo : Radio-Canada / Camille Carpentier

Plusieurs parents ont répondu à l'appel de l’organisme Ma place au travail, samedi. Ensemble, ils souhaitent faire pression sur le gouvernement pour qu'il améliore l'accès au réseau des garderies du Québec.

Il faut une aide d’urgence pour permettre aux familles de survivre alors que les conditions de vie sont devenues précaires et que l’inflation a atteint un niveau sans précédent, réclame Myriam Lapointe-Gagnon, l’instigatrice et présidente de Ma place au travail.

Cette demande est similaire à celle de Québec solidaire qui, plus tôt cette semaine, a proposé une prestation d’urgence de 870 $ par mois pour les parents de poupons qui ne trouvent pas de place en garderie.

Pour ce rassemblement, samedi matin, devant l'Assemblée nationale à Québec, des autocars en partance de toute la province ont été réservés.

Les familles présentes, plusieurs avec des poussettes pour de jeunes enfants, ont répondu à l'appel, malgré les précipitations de pluie et de neige fondante.

Des députés du Parti québécois, de Québec solidaire et du Parti libéral étaient sur place.

Le cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade en point de presse lors de la manif

Le cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade, en compagnie des députées Jennifer Maccarone et Isabelle Melançon.

Photo : Radio-Canada / Camille Carpentier

Il faut que ça change

En plus de ce coup de pouce financier, le mouvement Ma place au travail souhaite ardemment la création rapide, pour ne pas dire instantanée, de services de garde. Il faut que ça change, assure Myriam Lapointe-Gagnon, tant les besoins sont criants.

Quand elle est tombée enceinte, il y a un peu plus d’un an et demi, Evelyn Plante, membre de Ma place au travail, ignorait que ce serait si compliqué de trouver une structure d’accueil pour son enfant.

Ce qui l'a poussé à joindre sa voix à celle des autres parents.

Myriam Lapointe-Gagnon avait une place en garderie pour son fils de 16 mois. Elle l’a perdue quand l’établissement a fermé ses portes.

Jusqu'à 70 $ par jour dans le privé

Le prix des garderies soulèvent aussi la grogne chez les parents qui n'ont pas accès au réseau public.

Aujourd’hui, une place en garderie privée, c’est entre 40 et 70 $ par jour. Et une place à 40 $ par jour, c’est très dur à trouver, déclare Evelyn Plante.

Selon elle, payer autant n’est pas à la portée de toutes les bourses, bien que les parents puissent demander un crédit d'impôt remboursable. Sans parler du fait qu’il n’y a pas de garderies privées dans toutes les régions du Québec.

Confronté à ces doléances, le gouvernement répond qu’il agit pour résoudre le problème.

Le ministre Mathieu Lacombe en entrevue par visioconférence.

En tant que père d'un enfant en bas âge, le ministre Mathieu Lacombe se dit préoccupé par le manque de places en garderie.

Photo : Radio-Canada

Dans le grand chantier des familles, on a mis 6 milliards de dollars qui serviront à compléter le réseau une bonne fois pour toutes. Ces 6 milliards sur cinq ans, c’est de l’argent public, que les Québécois payent avec leurs impôts et leurs taxes, souligne le ministre de la Famille.

Il met en avant que d’année en année, la situation s’améliore.

En 1997, 80 % des enfants n’avaient pas de place. Ensuite de ça, en 2007, on était davantage autour d’un tiers des enfants qui n’avaient pas de place. Aujourd’hui, à l’heure où on se parle, on est à 11 %.

Choisir entre fonder une famille et travailler

Les membres de Ma place au travail s'inquiètent des conséquences du manque de places en garderie sur la société québécoise.

Une maman qui cesse d’exercer une activité professionnelle pour s’occuper de son enfant, c’est une employée en moins qu’il faut remplacer, ce sont des grands-parents ou des voisins qui sont sollicités pour donner un coup de main, met en garde Evelyn Plante.

Elle se dit en colère, indignée et révoltée quand elle entend des jeunes femmes affirmer qu’elles hésitent entre fonder une famille ou se lancer dans des études et faire carrière, considérant qu’elles ne pourront pas faire les deux.

C’est un discours d’un autre temps. Pourtant, on en est là aujourd’hui.

Le rassemblement devant l’Assemblée nationale doit débuter à 10 h 30, samedi. Il marquera aussi le premier anniversaire de Ma place au travail.

Avec Camille Carpentier et Audrey Paris

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