Québec investit dans un projet de recherche sur l’hydrogène vert à l’UQTR

Le gouvernement du Québec entrera dans la course à la production d'hydrogène vert.
Photo : Radio-Canada
L’Institut de recherche sur l'hydrogène de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) va jouer un rôle clé dans la stratégie québécoise pour l’hydrogène vert en développant une technologie qui permettra d’en réduire le coût.
Pour y arriver, le gouvernement du Québec octroie à l’Institut de recherche, une somme de 450 000 $.
Le projet de recherche, sous la direction du professeur Bruno G. Pollet, vise à développer des matériaux innovants qui vont permettre de produire de l’hydrogène vert à coûts plus compétitifs avec des électrolyseurs à coûts réduits, a expliqué le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon.
L’hydrogène vert coûte actuellement deux fois plus cher que celui produit à partir de gaz naturel utilisé en Europe. Les recherches menées à l'UQTR
pourraient permettre de réduire du tiers le coût de production.Québec s’est engagé à investir 15 millions d’ici 2030 pour la recherche dans ce secteur, mais le ministre Fitzgibbon affirme que Québec est prêt à consacrer beaucoup d’argent dans cette filière pour décarboner le secteur des transports lourds comme les bateaux et les trains et des industries comme l’acier.
« Présentement, le danger que l'on a c’est que le coût de production de l’hydrogène vert est de beaucoup supérieur au bleu ou au gris, mais monsieur Pollet avec son projet va nous permettre de réduire les coûts de 30% et dans ma tête, ça va marcher. Alors un jour, on va baisser le prix de l’hydrogène vert et le plus important c’est que les consommateurs vont vouloir payer un peu plus cher, mais on n’en est pas là. On veut des valeurs environnementales, mais personne n’est prêt à payer pour. »
Le titulaire de cette chaire de recherche, Bruno G. Pollet estime qu’on devrait saisir l’occasion de développer l’hydrogène vert dès maintenant alors que l’Europe tente de trouver une alternative au carburant russe.
« Cette production de l’hydrogène est vraiment importante pour être en mesure de subvenir aux besoins des secteurs industriels européens. Pour nous, ici au Québec et au Canada, nous devons vraiment capitaliser sur ça. Non seulement essayer de produire cet hydrogène-là, mais aussi de l’exporter chez nos amis européens, pour essayer vraiment de subvenir à leurs besoins industriels. »
Le projet portera également sur le développement de technologies de stockage à long terme pour la distribution efficace de l’hydrogène sur de longues distances.
Ces travaux sont évalués à plus d’un million de dollars. L’autre portion est investie par l’entreprise Innergex.
À écouter:
L'entrevue du recteur de l'UQTR , Christian Blanchette à l'émission En Direct.
Le ministre Fitzgibbon a rappelé que le Plan pour une économie verte du gouvernement prévoit une somme de 15 millions de dollars pour soutenir le développement de la filière de l’hydrogène vert au Québec, notamment.
Une stratégie québécoise sur l’hydrogène vert et les bioénergies doit également être dévoilée au printemps par le ministère de l’Énergie.
Le financement obtenu nous permettra de contribuer encore plus fortement à la croissance d’une filière importante pour l’économie et l’environnement du Québec : la production d’hydrogène vert
, a souligné le recteur de l’UQTR, Christian Blanchette. C’est un créneau essentiel pour une transition énergétique qui touche à la multitude de secteurs où l’électrification directe n’est pas une solution possible.
À lire aussi :
Rappelons qu’une entente de principe avait été conclue avec Innergex pour la concrétisation d’un nouveau pavillon de recherche et d’enseignement de l’UQTR consacré aux technologies vertes.
Le ministre Jean Boulet avait confié en décembre dernier que les travaux de construction de ce pavillon, qui devrait être construit aux coins des rues Champlain et Saint-Georges, au centre-ville de Trois-Rivières, devraient débuter en 2022.
En collaboration avec Amélie Desmarais