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Les artistes renouent avec le public au festival Cinédanse à Rouyn-Noranda

Des gens sont assis dans une salle où un film est projeté sur un écran.

Lors de la soirée du 12 mars, les artistes Jil Guyon et Lana Morton ont présenté leurs œuvres.

Photo : Radio-Canada / Alexia Martel-Desjardins

Radio-Canada

Il s'agit du premier festival à avoir lieu dans la région depuis les plus récents assouplissements des mesures sanitaires.

Du 9 au 16 mars, la programmation propose divers films sur la danse ainsi que des ateliers et un symposium sur la façon dont la danse contribue à conserver la santé et à guérir les blessures.

Les réalisateurs et les membres du public se disent tous ravis de pouvoir se voir en personne et de discuter des œuvres.

C’est formidable de voir du monde, parce que moi, les écrans, je suis épuisée, rapporte Marta Saenz de la Calzada en riant. On a du monde à côté, on a des commentaires, on voit des choses auxquelles on n’est pas habitués qui nous font découvrir d’autres horizons, donc c’est très bien.

Lara Morton en mouvement, seule sur une scène.

Lara Morton, originaire de Val-d'Or, danse sur l'œuvre intitulée « Georgie », présentée au festival Cinédanse à Rouyn-Noranda.

Photo : Cinedanse/Vimeo

Il s'agit du quatrième festival Cinédanse, une rencontre nomade qui change de ville chaque année.

Le directeur du festival, Sylvain Bleau, croit que les performances soulèvent des thèmes et des questions qui permettent de tisser des liens entre les membres du public.

C'est un peu le propre de notre festival, provoquer des réflexions sur les apparences, aller au-delà des apparences, aller au-delà de ce qui nous divise entre les générations et les âges, aller au-delà de cette porte entre l'intérieur et l’extérieur, décrit-il.

Virginie Combet et Sylvain Bleau parlent au micro après la projection d'un film.

Virginie Combet, directrice de Ciné-corps, et Sylvain Bleau, directeur du festival Cinédanse.

Photo : Radio-Canada / Alexia Martel-Desjardins

L’artiste et cinéaste Béatriz Mediavilla a également présenté une de ses œuvres, Axiomata, lors de la soirée d’ouverture. Elle estime qu’un festival avec des films sur la danse peut paraître niché mais que les thèmes sont en fait universels.

Il y a des gens qui disent : "Je ne connais rien du monde de la danse, mais en voyant les films, je me rends compte que ça parle de beaucoup plus [de choses] que la danse." La danse est un prétexte pour parler d'humanité, de rapports humains, d’exclusion, de racisme ordinaire, au travers de toute la programmation. C’est juste que le fil conducteur, c’est la danse, affirme-t-elle.

Danser au féminin en transmettant un message féministe

La soirée de samedi, qui avait pour thème Femmes d’aujourd’hui, a proposé des films sur la danse créés par des femmes.

La danseuse et chorégraphe Lara Morton, originaire de Val-d'Or, était de retour dans sa région natale pour présenter son spectacle intitulé Georgie.

Souvent, les femmes, on est toujours bien mises, jolies, gentilles, ça paraît bien, mais il y a des choses qui se passent à l'intérieur. Georgie, c'est vraiment une pièce qui dévoile ces deux paradoxes-là, entre le paraître et ce qui se passe à l’intérieur des fois, qui n’est pas nécessairement heureux ou paisible, explique-t-elle.

Vêtue d'une robe à volants et chaussée d'escarpins noirs, une femme marche dans le désert.

Le film « Desert Widow » de la chorégraphe américaine Jil Guyon.

Photo : Avec la gracieuseté de Cinédanse

L’artiste new-yorkaise Jil Guyon est venue pour la première fois à Rouyn-Noranda. Samedi soir, le public a pu visionner sa série de courts métrages Widow et la performance Widow’s Walk, des œuvres où le personnage de la veuve prend place dans divers environnements, que ce soit le centre-ville de New York ou des paysages nordiques.

C’est entre une sorte d’amour, de haine, de tragédie, une certaine forme de séduction et de revanche. Je suis toujours en train de passer entre ces deux pôles extrêmes, a-t-elle expliqué avant sa performance.

Sylvain Bleau a indiqué que la soirée de samedi porte un message féministe, mais avec un regard différent sur le rôle de la femme dans la société.

Je pose la question : le patriarcat est-il vraiment en déclin? Quelque part, dans ce programme-là, c’est la question que je pose, rapporte-t-il. On a stigmatisé le rôle de la femme [...]. Il faut laisser tous ces stigmates, ce monde où on est encore dans les crèmes, dans la peur de vieillir. C’est ce que je souhaite au travers de la danse, conclut-il.

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