Financement de la police à Winnipeg : un rapport suggère de maintenir le statu quo

Les auteurs du rapport suggèren à la Ville de Winnipeg de conserver le modèle de financement de la police tel qu'il est à l'heure actuelle.
Photo : Radio-Canada
Dans un rapport, le personnel de la Ville de Winnipeg recommande aux conseillers municipaux de maintenir le statu quo en ce qui concerne le modèle de financement de la police.
Au mois de janvier, la Ville avait lancé un appel aux habitants afin qu’ils donnent leur avis sur le futur modèle de financement de son service de police. En tout, 16 000 personnes ont répondu à l’appel.
Cinq modèles de financement ont été proposés. Le rapport préparé pour le comité exécutif indique qu’il n’y a pas eu de véritable consensus sur le meilleur modèle à adopter.
Modèles proposés :
- 1er modèle : statu quo. Le groupe de travail sur le budget de la Ville décide du financement à accorder.
- 2e modèle : augmentation du budget en fonction de l’inflation. Les impôts fonciers n’augmentent pas. Le conseil municipal a la responsabilité de trouver une façon de couvrir les coûts supplémentaires.
- 3e modèle : rémunération et avantages sociaux augmentés conformément aux ententes. Le reste du budget est revalorisé en fonction de l'inflation. Le conseil municipal a la responsabilité de trouver ces fonds sans augmenter les impôts fonciers.
- 4e modèle : augmentations budgétaires identiques à la proposition précédente. La ville prévoit un prélèvement supplémentaire auprès des contribuables (augmentation des impôts fonciers).
- 5e modèle : financement supplémentaire du budget de la police avec une part fixe des impôts fonciers. Décision indépendante du taux d'inflation et des ententes sur les salaires.
Un certain appétit pour le changement a été exprimé, mais il n’y a pas eu de véritable unanimité parmi les participants aux réunions de consultation ou dans les sondages
, écrit la directrice des finances de Winnipeg, Catherine Kloepfer, dans un rapport présenté au comité.
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Le rapport indique que le modèle actuel, qui est celui qui est le plus accepté
par le public, offre une certitude pendant la période budgétaire pluriannuelle
et permet une plus grande participation aux consultations du public
sur le budget du service de police.
Il permet également au conseil de garder le contrôle du budget, en tenant compte des priorités politiques, de la consultation publique et de la nécessité de fournir des services de police adéquats et efficaces
.
Selon le rapport, les autres modèles proposés auraient un impact sur le taux d’imposition de la Ville, introduiraient une nouvelle taxe ou toucheraient au pouvoir de négociation de la Ville en ce qui concerne les salaires et les avantages sociaux des policiers.
« Définancer la police », un leitmotiv
Pendant des périodes d'échanges publics, de nombreuses personnes ont indiqué que le rôle de la police devait être réévalué et que les fonds pouvaient être affectés aux services sociaux en réduisant le financement de la police.
La militante et coprésidente de la Coalition pour l'imputabilité policière, Louise Simbandumwe, souhaite que les élus prêtent attention à ces commentaires.
J'espère que nous pourrons envisager des modèles qui incluent une réduction du financement de la police et une réallocation à d'autres domaines prioritaires
, a affirmé Louise Simbandumw.
Le Service de police de Winnipeg ne souhaite pas commenter.
Le comité exécutif de la Ville de Winnipeg discutera du rapport lors de sa réunion du 16 mars.
Avec les informations de Samantha Samson