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La menace d’une tempête plane sur l’ouverture de la chasse aux phoques

Un phoque du Groenland est installé sur la banquise.

La chasse aux phoques du Groenland ne sera ouverte que la semaine prochaine, alors qu'une tempête est prévue samedi aux Îles (archives).

Photo : Radio-Canada / CBC

Perrine Bullant

Pêches et Océans Canada a annoncé l’ouverture de la chasse aux phoques du Groenland, le 17 mars, aux Îles-de-la-Madeleine. Les Madelinots qui n’ont pas pu chasser l’année dernière s’en réjouissent. Ils espèrent toutefois que la tempête, annoncée cette fin de semaine, n’éloignera pas le troupeau trop loin des Îles.

Jonathan Vigneau est dans les préparatifs pour mettre un bateau à l’eau à Cap-aux-Meules dès l’ouverture de la chasse, jeudi prochain.

Le chasseur capture des loups marins depuis six ou sept ans. Selon lui, il faut être prêt à partir en mer au moment propice. C’est une chasse compliquée et sophistiquée qui dépend de beaucoup de facteurs comme la météo, les conditions de glace, les dérives de glaces, la direction des vents, détaille le chasseur.

L'année dernière, la chasse n'avait pas pu avoir lieu en raison de l'absence de couvert de glace.

Cette année, la saison de la chasse aux phoques du Groenland s’annonce fructueuse, à en croire le directeur de l'Association des chasseurs de phoques des Îles-de-la-Madeleine, Gil Thériault. Il y a une partie du troupeau du phoque du Groenland qui vient mettre bas au large des côtes des îles, explique-t-il.

Des chasseurs récupèrent un phoque gris sur les berges des Îles-de-la-Madeleine.

En valorisant chaque partie de l’animal, et non pas seulement la fourrure, les Madelinots estiment qu'ils ont désormais une nouvelle chasse à offrir (archives).

Photo : Radio-Canada

Le ministère estime qu’environ 200 000 blanchons auraient vu le jour sur les glaces qui bordent l’archipel madelinot, une situation qui n’a pas été vue depuis 10 ans.

Cette conjoncture attise l’excitation des Madelinots, témoigne le directeur de l’association dont le téléphone ne dérougit pas.

Nombreux sont les amateurs à vouloir s’inscrire à la session d’informations que l'association donne en vue de l'obtention d’un permis de pêche.

Une ouverture de la chasse trop tardive ?

L’Association des chasseurs de phoques des Îles partage la déception de bon nombre de chasseurs par rapport à la décision d’ouvrir la chasse aux phoques après une grosse tempête annoncée cette fin de semaine.

Gil Thériault est directeur de l'Association des chasseurs de phoque intra-Québec

Gil Thériault, directeur de l'Association des chasseurs de phoque, témoigne de l'excitation des Madelinots à l'annonce de l'ouverture de la chasse (archives).

Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

Ils sont proches des côtes en ce moment. S’il faut qu’on pogne une tempête de vent dans les prochains jours, on ne les aura plus autour des Îles. C’est tellement rare qu’ils soient autour des Îles, regrette Gil Thériault.

Selon les données enregistrées mardi matin par Pêches et Océans Canada, la partie la plus rapprochée de la mouvée de loups marins se trouve à moins de 20 kilomètres au nord de l'île du Havre aux Maisons.

Jonathan Vigneau aurait lui aussi préféré que la date d'ouverture soit devancée. Ça aura été bien 6, 7 jours plus tôt, avant la grosse tempête. Le monde aurait aimé ça, pouvoir aller s’en chercher, pour sa consommation personnelle mais ce n’est pas possible, se résigne le capitaine.

À ce propos, Gil Thériault note le regain d’intérêt des Madelinots pour la chasse personnelle.

Il tient à souligner le travail de Réjean Vigneau pour redonner ses lettres de noblesse à la viande de phoque. Les gens veulent savoir d'où vient leur viande, manger de la viande sans hormone, sans antibiotique, bonne pour la santé, sans trace carbone, ça s'inscrit dans ce courant là, fait-il valoir.

L’allocation accordée à la flottille des chasseurs de phoque des Îles-de-la-Madeleine par Pêches et Océans Canada correspond à 20 % de l’allocation disponible pour le Golfe Saint-Laurent.

Chasse aux phoques

Les engins autorisés dans le cadre de la chasse sont le hakapik, le gourdin, et l’arme à feu (archives).

Photo : La Presse canadienne / JONATHAN HAYWARD

Les engins autorisés dans le cadre de la chasse sont le hakapik, le gourdin, et l’arme à feu.

Avec les informations de Bruno Lelièvre et d'Isabelle Larose.

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