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Santé mentale : risque accru chez les 5 à 18 ans après une commotion cérébrale

On voit un cerveau humain affecté par une commotion.

Les commotions cérébrales ne sont pas seulement associées aux activités sportives, mais aussi aux activités quotidiennes (Archives).

Photo : iStock

Les enfants et les adolescents de 5 à 18 ans présentent un risque accru de 40 % de développer des problèmes de santé mentale après avoir subi une commotion cérébrale. C’est ce que révèle une étude de l’Institut de recherche du CHEO.

Sur une période de 10 ans, les chercheurs ont comparé deux cohortes d’enfants et adolescents. La première était composée de plus de 152 000 jeunes ayant subi une commotion cérébrale, tandis que la deuxième en comptait plus de 296 000 ayant plutôt subi une blessure orthopédique.

Il s’agit vraiment de la première étude de cette taille et de cette durée où on a examiné l’association entre une commotion cérébrale et les problèmes de santé mentale, souligne la neuroscientifique au CHEO, Andrée-Anne Ledoux, auteure principale de l'étude.

Les personnes qui ont eu une visite en soins de santé mentale l’année précédente ou qui ont subi un traumatisme crânien au cours des cinq années précédant la commotion cérébrale ou la blessure orthopédique n’ont pas fait partie de l’étude.

Notre étude montre que les enfants et les jeunes qui subissent une commotion cérébrale présentent un risque de 40 % plus élevé d’avoir un problème en santé mentale que les enfants et adolescents souffrant d’une blessure orthopédique sur une période de 10 ans, résume-t-elle en entrevue à Radio-Canada.

Les résultats primaires ont révélé que les problèmes de santé mentale comme l’anxiété, les troubles d’adaptation, du comportement, de l’humeur et de l’alimentation, entre autres, étaient plus répandus dans la première cohorte.

Andrée-Anne Ledoux répond aux questions d'un journaliste dans les studios de Radio-Canada Ottawa-Gatineau

Andrée-Anne Ledoux est neuroscientifique au CHEO (Archives).

Photo : Radio-Canada

Si les symptômes ne sont pas gérés comme il faut, ou si l’enfant a déjà des vulnérabilités ou des facteurs qui peuvent le prédisposer à avoir des problèmes en santé mentale […] ce n’est pas surprenant que les commotions puissent être associées à un trouble de santé mentale, explique celle qui est également professeure adjointe à l’Université d’Ottawa.

De là, elle souligne l’importance du dépistage en santé mentale lors des rendez-vous médicaux suivant la blessure, et l’identification des facteurs qui pourraient prédisposer un jeune à développer des troubles de santé mentale.

C’est important aussi pour le médecin d’intervenir et/ou orienter la famille vers des soins psychologiques si l’enfant a déjà des difficultés, renchérit la Dre Ledoux.

Même si les enfants peuvent être exposés à un plus grand risque de développer des problèmes de santé mentale après une commotion cérébrale, la Dre Ledoux rappelle que tous ne vont pas de facto développer une problématique.

Ça va arriver seulement chez certains enfants, et seulement, possiblement dans certaines circonstances, mentionne-t-elle. Il reste encore beaucoup à découvrir, à savoir c’est quoi ces circonstances-là et pourquoi certains vont développer des problèmes en santé mentale versus d’autres qui ne vont pas en développer.

La Dre Ledoux rappelle que les commotions cérébrales ne sont pas seulement associées aux activités sportives, mais aussi aux activités quotidiennes.

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