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Une journée 100 % féminine aux services d’incendie d’Iqaluit

Abigail Emon au volant d'un camion de pompier.

Abigail Emon conduit un camion de pompiers. Le 8 mars, la totalité du quart de travail de jour est assurée par des femmes à Iqaluit.

Photo : Mike Zimmer / CBC

Pour célébrer la Journée internationale des droits des femmes, le service de lutte contre les incendies d’Iqaluit a pour la première fois mis un quart de travail entièrement composé de pompières à l'horaire de la station.

Jusqu’à 19 h, mardi, si vous croisez un camion de pompier de la Ville d’Iqaluit, son équipe sera formée uniquement de femmes. Si vous appelez les services d’urgence, une femme vous répondra. Si vous avez besoin d’une ambulance, une femme se présentera à votre porte.

C’est en mettant en avant sa force de travail féminine que les pompiers ont décidé de marquer la journée du 8 mars.

Et, si la manœuvre est possible, c’est parce que les services d’incendie de la capitale iqalummiuq comptent 30 % de femmes, soit fois plus que la moyenne nationale.

Emily Galipo assise sur une marche d'un camion de pompier.

Emily Galipo travaille depuis deux ans aux services d'incendie d'Iqaluit. Elle est la seule femme certifiée ambulancière paramédicale dans l'effectif.

Photo : Mike Zimmer / CBC

Emily Galipo, Ontarienne d’origine, fait partie de l’équipe en poste mardi, une occasion dont elle est fière.

C'est génial, je sais que c'est quelque chose que la communauté a besoin de voir, que nous sommes capables de faire tout et plus et de protéger la ville ensemble.

Une force physique et mentale

Selon celle qui fêtera bientôt ses deux ans en service, les femmes ont beaucoup à apporter aux métiers de pompier et d’ambulancier paramédical. Emily Galipo est d'ailleurs la seule femme certifiée ambulancière paramédicale de sa caserne.

D'après mon expérience, je suis très petite et je dois donc me glisser dans tous les espaces étroits et restreints, surtout lorsqu'il s'agit de sauvetage.

La lieutenante et capitaine par intérim de la caserne, Sharon Nowlan, ajoute pour sa part que les femmes peuvent faire tout ce que font les hommes, et parfois le faire mieux. Le tout avec de l’empathie et une compassion naturelle.

Ces femmes sont actives, elles sont en forme, elles sont physiquement et mentalement capables de faire les deux côtés du travail (pompier et services d’urgence).

Sharon Nowlan près d'un camion de pompiers.

Sharon Nowlan était la seule femme lorsqu'elle a commencé à travailler comme pompière à Iqaluit, il y a 15 ans. Aujourd'hui, 30 % des effectifs de la caserne sont des femmes.

Photo : Mike Zimmer / CBC

Lorsqu’elle a commencé à travailler aux services de lutte contre les incendies d’Iqaluit, il y a presque 15 ans, Sharon Nowlan était la seule femme de l'équipe. Depuis et, plus particulièrement, ces deux dernières années, les choses ont bien changé, et la caserne possède désormais une solide base d’effectifs féminins.

« Nous allons faire le travail aussi bien que si nous travaillions avec des hommes. Je pense qu'Iqaluit peut se sentir en sécurité et protégée et savoir qu'elle a des femmes fortes pour elle aujourd'hui. »

— Une citation de  Sharon Nowlan, lieutenante et capitaine par intérim, caserne de pompiers d'Iqaluit

Pour elle, il est aussi important de ressembler aux personnes à qui on offre des services. Si la moitié de la communauté est féminine, c'est agréable de voir que des femmes qui vous ressemblent vous aident. Je pense que la communauté est sensible à cela.

Inspirer les jeunes filles

Dans contingent de la caserne en ce moment, 6 des 19 employés de terrain sont des femmes, et l'équipe de répartiteurs compte une femme et trois hommes.

Quatre femmes se tiennent devant un camion de pompiers.

Abigail Emon, Mallory Jagoe, Sharon Nowlan et Emily Galipo font partie du quart de travail féminin de la journée du 8 mars pour les pompiers d'Iqaluit.

Photo : Mike Zimmer / CBC

Les deux femmes espèrent donc inspirer des carrières chez de jeunes filles de la ville à l'instar d'Émily Galipo qui a découvert le métier lorsqu’elle était au secondaire en prenant part à un camp pour pompières.

« Je veux juste montrer qu'elles peuvent aspirer à tout, qu'il s'agisse de travailler pour les pompiers ou dans une profession dominée par les hommes. »

— Une citation de  Emily Galipo, pompière et ambulancière paramédicale

La jeune femme espère que le service sera capable de créer des occasions professionnelles pour les jeunes filles, soit par un programme offert aux élèves du secondaire, soit en remettant en place le programme de volontariat qui existait auparavant.

Cela permet non seulement de donner confiance aux jeunes filles et de renforcer leur estime de soi, mais aussi de leur donner un sentiment d'appartenance à la communauté et d'engagement personnel.

Avec les informations de Teresa Qiatsuq

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