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Accueil de réfugiés ukrainiens : les municipalités québécoises se mobilisent

Une foule massée sur un quai d'embarquement.

Des civils attendent un train pour fuir Kiev vers Lviv, le 2 mars 2022.

Photo : Reuters / Gleb Garanich

Les différentes villes et municipalités du Québec sont prêtes à accueillir d'éventuels réfugiés ukrainiens. L’Union des municipalités du Québec (UMQ) souhaite participer au processus, et 14 villes ont déjà été ciblées comme lieux de première installation.

Lors d'un échange téléphonique, l'Union des municipalités du Québec (UMQ) a invité le ministre de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration Jean Boulet à une rencontre en compagnie des représentants des 14 villes identifiées afin de coordonner les efforts d'accueil.

Il s'agit des villes de Québec, Montréal, Trois-Rivières, Laval, Longueuil, Sherbrooke, Gatineau, Granby, Victoriaville, Joliette, Saint-Hyacinthe, Drummondville, Saint-Jérôme et Rimouski. Ces villes ont été ciblées en raison de leurs infrastructures d’accueil déjà développées.

Le gouvernement du Québec a ciblé certaines villes qui ont déjà eu l’expérience d’accueil de réfugiés dans d’autres contextes, dans d’autres conflits armés, notamment, plus récemment le conflit en Syrie où le Québec a été une terre d’accueil pour des réfugiés syriens, explique le président de l’Union des municipalités du Québec et maire de Gaspé, Daniel Côté.

Lundi, le gouvernement provincial a indiqué qu'il ne limitera pas le nombre de demandes d'immigration des réfugiés ukrainiens.

Les bras des municipalités grands ouverts

Selon l’UMQ, les villes québécoises prêtes à accueillir des réfugiés ukrainiens sont nombreuses. Et au-delà des 14 villes désignées, Daniel Côté remarque un véritable mouvement de solidarité d’autres municipalités intéressées, entre autres chez lui en Gaspésie.

Daniel Côté, président de l'UMQ et maire de Gaspé.

Daniel Côté, président de l'UMQ et maire de Gaspé

Photo : Radio-Canada / Roger St-Laurent

Lui-même se dit prêt à accueillir quelques familles, et dit en avoir déjà parlé avec le maire de la municipalité de Sainte-Anne-des-Monts, Simon Deschênes. Ça ne veut pas dire des masses de réfugiés, ça peut être une famille à gauche, une famille à droite , ajoute M. Côté.

La Ville de Québec s'attend à accueillir quelques centaines de réfugiés. Ici on est tellement chanceux dans ce qu'on vit. On a de la misère à croire cette réalité-là. Donc, c'est un privilège et un honneur pour nous d'accueillir ces familles dans le besoin, explique le responsable des dossiers d'immigration et de vivre-ensemble de la Ville David Weiser.

Présentement, la ville compte environ 800 personnes d'origine ukrainienne sur son territoire, dont une centaine qui est née en Ukraine. Certaines familles déjà installées pourraient d'ailleurs être en mesure d'accueillir leurs proches. D'autres citoyens pourraient aussi se porter volontaires auprès d'organismes comme le Centre multiethnique de Québec pour parrainer des réfugiés.

La ville travaillera de concert avec ces organismes pour s'assurer qu'ils aient tous les outils nécessaires pour permettre l'intégration des nouveaux arrivants.

David Weiser en entrevue. Il porte sur son veston un petit ruban aux couleurs ukrainiennes.

David Weiser est responsable des dossiers d'immigration et de vivre-ensemble de la Ville de Québec.

Photo : Radio-Canada

Se préparer à l’accueil

Les municipalités auront d'ailleurs plusieurs responsabilités dans l’accueil d’éventuels réfugiés, incluant l’hébergement et la francisation.

Plusieurs d'entre elles composent pourtant déjà avec une pénurie de logements, mais veulent tout de même contribuer à l’effort. Soit, on est en pénurie de logements. Mais présentement on est dans un contexte d’urgence, et il y a des familles qui ont peut-être des maisons un peu trop grandes pour leurs besoins immédiats qui peuvent loger à court terme, affirme le maire de Gaspé.

Pour l’instant, l’UMQ ne sait pas combien de réfugiés pourraient venir s’installer dans la province. Toutefois, elle souhaite être prête à accueillir les premiers qui fouleront le sol canadien.

Avec la collaboration de Marie-Pier Mercier

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