La région se prépare à l’accueil imminent des réfugiés ukrainiens
Des femmes et des enfants fuyant les combats en Ukraine font la queue au poste-frontière de Korczowa pour entrer en Pologne le 5 mars 2022.
Photo : Associated Press / Visar Kryeziu
Le Canada s’attend à recevoir des réfugiés ukrainiens au pays sous peu, alors que l’ONU a déclaré dimanche que le nombre de personnes fuyant la guerre s’élève déjà à plus d’un million. Dans la région d’Ottawa et de Gatineau, les préparatifs vont bon train pour les accueillir.
Les gens de Gatineau sont toujours prêts à aider
, lance d’emblée Bato Redzovic, directeur général d’Accueil-Parrainage Outaouais. Il dit avoir reçu dans les derniers jours une offre d’un propriétaire de logements de Gatineau qui souhaitait diminuer le prix de ses loyers pour y recevoir des Ukrainiens.
Le taux d'inoccupation est très bas en Outaouais, on a une pénurie de logements, mais on a toujours des gens pour nous aider à faire notre travail
, ajoute-t-il, en assurant que son organisme serait prêt à accueillir des Ukrainiens dès demain
.
Bato Redzovic, directeur général d’Accueil-Parrainage Outaouais
Photo : Radio-Canada
Les réfugiés ne sont pas encore arrivés dans la région, mais déjà, la solidarité se fait sentir.
Des gens veulent donner des jouets aux enfants qui vont arriver, d’autres des vêtements, etc. Mais il y a définitivement beaucoup de gens qui sont intéressés à héberger des familles
, dit pour sa part Ityna Pryhara, bénévole pour le Congrès ukrainien canadien à Ottawa.
Les dons ont afflué de partout à Ottawa pour soutenir les Ukrainiens.
Photo : Radio-Canada
Des centaines d’offres d’hébergement ont d’ailleurs été faites à l’échelle du pays par l’entremise de ce même organisme. Les gens offrent même des emplois, des maisons, des bourses, etc. Il y a une réponse extraordinaire de la part des Canadiens
, indique le directeur général du Congrès ukrainien canadien, Ihor Michalchyshyn.
Le directeur général du Congrès ukrainien canadien, Ihor Michalchyshyn
Photo : Radio-Canada
Leur intégration au Canada devrait se faire sans heurts, selon l’avocate spécialisée en immigration, Julie Taub :Ils parlent anglais, pas trop bien, mais ils parlent anglais, donc ce ne sera pas difficile et c'est la même culture occidentale partout au Canada.
Même son de cloche du côté de Bato Redzovic qui assure que les Ukrainiens qui ne parlent ni anglais ni français pourront avoir accès à des services d'interprète au besoin :On gère une quarantaine d’interprètes à notre organisme qui parle une douzaine de langues différentes, donc on n’a aucun problème avec ça.
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Avec les informations de Catherine Morasse
