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Un robot pourrait aider les aînés à vaincre l’isolement

Une grand-mère assise à sa table de cuisine avec un téléphone cellulaire posé devant elle.

Devant l'isolement grandissant chez les personnes âgées en contexte de pandémie, des chercheurs de l'Université de l'Alberta se sont penchés sur la création d'un robot qui serait capable d'interactions et de comprendre l'intention de son propriétaire.

Photo : Getty Images / Dima Berkut

Le professeur en informatique Osmar Zaiane et son équipe de chercheurs de l’Université de l’Alberta sont en train de créer un robot qui serait en mesure d’aider les aînés à vaincre l’isolement.

Ce nouvel assistant personnel – surnommé Ana, pour automated nursing agent (ou « agent de soins automatisés » en français) – serait capable de faire des interactions et de comprendre l’intention de son propriétaire.

Intelligence émotionnelle

À l'heure actuelle, les agents conversationnels ne sont pas conçus pour avoir des conversations ouvertes. Ils répondent aux questions ou aux commandes à l’impératif, mais pas aux phrases déclaratives.

Si je dis, par exemple : "Patrick, le voisin, est tombé et s’est cassé la jambe". Qu’est-ce que le chatbot [agent conversationnel] va répondre? Le chatbot d’aujourd’hui va dire : "Voilà ce que j’ai trouvé sur Internet". Alors, pas très pratique, dit Osmar Zaiane.

Le titulaire d’une chaire de recherche à l’Institut canadien de recherches avancées explique que le dialogueur qu’ils sont en train de concevoir pourra détecter l’émotion d’une personne et y répondre avec de l’émotion aussi.

Ana détectera la réponse logique et réagira à partir d’un modèle de langage, puis prédira quel mot vient après quel mot, ajoute-t-il.

C’est pratiquement instantané. D’ailleurs, il y a des fois où on essaye de le ralentir parce que c'est trop vite, dit-il. Il faut faire semblant qu'on est en train de réfléchir [...], on le ralentit exprès, sinon ce n’est plus naturel.

Certaines personnes âgées étant moins enclines à se tourner vers une telle technologie, les chercheurs utiliseront un contenant plus attrayant.

L'idée est d’utiliser quelque chose de plus attrayant; un nounours, par exemple, dit le chercheur.

En ce moment, l’équipe travaille sur la génération de réponses, afin de pouvoir avoir des discussions ouvertes et d'éviter que le l'agent conversationnel hallucine, c’est-à-dire éviter que, lorsqu'on parle de quelque chose, le dialogueur le confonde avec autre chose, explique Osmar Zaiane

Détecter que quelqu'un est en colère ou exprime de la surprise ou de la joie, ça, on peut le faire très facilement. Maintenant, exprimer l’émotion qui convient dans le contexte n'est pas aussi évident. On est en train de travailler là-dessus et de générer une réponse qui s’appuie sur une connaissance particulière, dit-il.

Exemple : si je dis "Patrick s’est cassé la jambe", il faut que l’agent opérationnel se rappelle que Patrick, c’est le voisin, et que le voisin devait venir cet après-midi pour jouer au bingo [et réagir en conséquence].

Les chercheurs travaillent aussi à développer le bon sens et l'humour du dialogueur.

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