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Réouverture des bars sans vie nocturne au Québec

Une jeune femme danse.

Les bars peuvent rouvrir, mais sans danse ni karaoké pour le moment. (Archives)

Photo : iStock

Les bars du Québec peuvent recommencer lundi à recevoir des clients, après une troisième fermeture imposée en raison de la pandémie de COVID-19.

La réouverture n’est toutefois pas sans condition. Les établissements sont limités à 50 % de leur capacité d’accueil habituelle et doivent cesser de servir de l’alcool à minuit pour fermer leurs portes à 1 h au maximum. La danse et le karaoké demeurent aussi interdits pour les deux prochaines semaines.

Il y a certains établissements qui vont attendre jusqu'au 14 […] avant d'ouvrir parce qu'ils ont une clientèle qui fonctionne de 23 h à 3 h. On parle du nightlife, des discothèques et tout ça, commente Renaud Poulin, directeur général de la Corporation des propriétaires de bars, brasseries et tavernes du Québec.

Selon lui, la troisième fermeture a été vraiment difficile particulièrement en ce qui concerne la rétention des employés. Les personnes ont trouvé ça instable et se sont trouvé des emplois ailleurs. Beaucoup de commerces nous ont dit qu'ils n'ont pas assez d'employés pour fonctionner avec toutes les heures d'opération normale.

Les tenanciers demandaient une réouverture depuis déjà plusieurs semaines, car il était déjà possible de prendre un verre dans les restaurants. Dans ce contexte-là, on aurait pu ouvrir avant, déplore Renaud Poulin.

Même si toute l’industrie est contente de rouvrir en ce moment, M. Poulin juge qu’il est encore trop tôt pour saisir l’ampleur des problèmes financiers causés par la COVID-19 aux propriétaires de bars.

Renaud Poulin porte un veston beige et une chemise à carreaux, il parle devant un micro, il est dehors devant la terrasse d'un restaurant.

Renaud Poulin de la Corporation des propriétaires de bars, brasseries et tavernes du Québec (archives)

Photo : Radio-Canada

« Les commerces ont quand même des dettes en ce moment à rembourser. Dans les prochains mois, ça va être difficile, c'est là qu'on va voir la stabilité de l'industrie au niveau financier. »

— Une citation de  Renaud Poulin, directeur général de la Corporation des propriétaires de bars, brasseries et tavernes du Québec

Encore deux semaines

Après plus de quarante ans à gérer le Bal du Lézard, dans le quartier Limoilou à Québec, Alain Slyth était ravi de pouvoir rouvrir, même s'il chaque fois il se demande si les clients reviendront. On a toujours un peu cette appréhension-là, confie-t-il à l'approche de la réouverture.

Quant aux deux semaines où il devra cesser de servir de l'alcool à minuit plutôt que 3 h, il n'entend pas trop critiquer le délai alors que le 14 mars marquera un véritable retour aux conditions normales pour l'industrie.

Alain Slythe, propriétaire du bal du lézard

Alain Slythe, propriétaire du bal du lézard

Photo : Radio-Canada

« On va vivre avec ça. Pour les employés, c'est moins de pourboire, moins d'heures, etc. Mais on se dit que dans deux semaines tout va redevenir normal. »

— Une citation de  Alain Slythe, propriétaire du bal du lézard

Retour des fonctionnaires

Le 28 février marque également la fin du télétravail obligatoire au Québec. Chez les fonctionnaires du gouvernement du Québec, le retour se fera progressivement au cours du mois de mars.

L’objectif est de ramener tous les employés en mode hybride à partir du 4 avril. Une présence sera obligatoire pour tous les employés, à raison de deux jours par semaine minimum, peut-on lire sur le site du gouvernement du Québec.

Dans l’entreprise privée, le PDG de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec anticipe aussi à un retour progressif. Steve Lavoie prévient toutefois que les commerçants ne devraient pas s’attendre à ce que l’ensemble des employés reviennent travailler à temps plein dans les quartiers centraux. Le télétravail, il ne faut pas oublier qu'il est là pour rester. Ça fait partie de la nouvelle réalité des entreprises, des employeurs, des employés, explique-t-il en ajoutant qu’environ 50 % de la population souhaite un mode de travail hybride.

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