Ottawa enverra à Kiev encore plus d’équipement militaire
Le Canada enverra en Ukraine du matériel militaire non létal comme des casques, des gilets pare-balles, des masques à gaz et du matériel de vision nocturne, a illustré la ministre Joly dimanche.
Photo : iStock
Casques, gilets pare-balles, masques à gaz, matériel de vision nocturne : le Canada fera parvenir 25 millions de dollars de plus en matériel militaire non létal à l'Ukraine pour aider le pays à se défendre face à l'invasion russe.
La nouvelle livraison passera par la Pologne, a expliqué dimanche après-midi la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, lors d'un point de presse virtuel auquel participait également la ministre de la Défense nationale, Anita Anand.
Ottawa a aussi approuvé l’utilisation de deux avions de transport militaire Lockheed CC-130 Hercules par les Forces armées canadiennes (FAC) : ces appareils seront utilisés pour livrer l’aide non létale supplémentaire annoncée dimanche et soutenir l’OTAN de manière plus générale, a précisé la ministre Anand.
La première expédition est prévue lundi.
Les avions fournis par Ottawa ainsi qu'une équipe de 40 à 50 personnes
seront mis à contribution pendant une période d'au moins deux semaines
, a fait savoir en soirée le ministère de la Défense nationale dans un courriel transmis à Radio-Canada.
Nous avons l’intention d’en faire plus
Cette aide annoncée dimanche s'ajoute à celle déjà fournie ces dernières semaines : Ottawa a offert jusqu'ici quelque 10 millions de dollars en armes et en équipement à Kiev, y compris 7,8 millions de dollars de matériel létal.
Et je veux être bien claire : nous avons l’intention d’en faire plus
, a déclaré la ministre Joly dimanche, après s'être entretenue avec ses homologues du G7 et de l'Ukraine.
Nous sommes unis. Plus unis que jamais auparavant. Des mesures qui étaient décrites comme un "dernier recours" il y a quelques jours à peine, sont maintenant mises en œuvre sans entrave et de manière coordonnée.
Interrogée sur le sujet, la ministre Anand a convenu qu'il n'était pas impossible qu'Ottawa procède dans les prochaines semaines à l'octroi d'une nouvelle livraison d'armes létales à Kiev. Cela étant dit, l'envoi de troupes canadiennes [en Ukraine] n'est pas envisagé
pour le moment, a-t-elle réitéré.
Dimanche matin, le Canada avait également imité la grande majorité des pays européens en annonçant que son espace aérien canadien serait désormais fermé à tous les exploitants d’aéronefs russes.
Il n'existe actuellement aucune liaison directe entre les aéroports canadiens et russes. Toutefois, cette décision risque de compliquer grandement les vols opérés par la compagnie russe Aeroflot entre la Russie et les États-Unis, et d'autres pays américains, via le ciel canadien.
Les Forces canadiennes
À l'heure actuelle, 780 militaires canadiens sont déployés en Europe dans le cadre de la mission REASSURANCE, dont 540 en Lettonie, et jusqu'à 460 autres iront les rejoindre dans les prochaines semaines.
Outre les 120 membres du 5e Régiment d'artillerie légère qui quitteront Valcartier dans les prochaines semaines, on compte, parmi les troupes supplémentaires promises cette semaine, 260 militaires qui seront déployés sur le NCSM Halifax vers la fin mars
. Le navire se trouve en ce moment en Nouvelle-Écosse.
De plus, 25 membres du 21e Régiment de guerre électronique de la base ontarienne de Kingston auront pour tâche d'aider l'Ukraine à contrer les cyberattaques dont le pays est victime depuis plusieurs semaines, la dernière en date ayant été rapportée mercredi. Eux aussi seront déployés en Lettonie.
Enfin, un avion de patrouille maritime Lockheed CP-140 Aurora et son équipage (environ 40 membres de l'Aviation royale du Canada) seront mis à contribution. Cet appareil se trouve actuellement à Keflavik, en Islande.
En plus de ce déploiement, 3400 membres des FAC ont été mobilisés. Ils seront déployés en Europe si l'OTAN en a besoin.
Quant aux 200 militaires participant à la mission de formation UNIFIER, ils ont quitté l'Ukraine pour la Pologne dans les dernières semaines.
Ottawa avait annoncé fin janvier que 60 militaires supplémentaires se joindraient à eux, mais le ministère de la Défense a confirmé cette semaine à Radio-Canada que leur déploiement, vu les circonstances, avait été annulé.
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Avec les informations de Agence France-Presse
