Les derniers calculs du Forestier en chef angoissent l’industrie de la Côte-Nord
Le territoire exploitable par l'entreprise Boisaco à Sacré-Cœur pourrait quant à lui être réduit de 21 % comparativement à sa disponibilité d'approvisionnement actuelle. (Archives)
Photo : Radio-Canada
Les derniers calculs préliminaires dévoilés par le Bureau du forestier en chef du Québec angoissent l'industrie forestière de la Côte-Nord. Selon ces calculs, la superficie des territoires exploitables de la Côte-Nord pourrait être réduite de 7 % en moyenne pour les 5 prochaines années.
Le Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ) s’explique mal ces calculs préliminaires.
Le président-directeur général du CIFQ, Jean-François Samray, estime qu’une telle diminution de la ressource exploitable résulte de plusieurs années de négligence ministérielle.
M. Samray affirme que l’inaction de Québec par rapport aux ravages de l’épidémie de la tordeuse des bourgeons de l’épinette sur les forêts de la région aura joué un grand rôle dans les restrictions prévues dans les calculs du Bureau du forestier en chef.
C’est fondamental qu’après 15 années de décisions politiques à couper dans les travaux forestiers ou à ne pas faire les travaux sylvicoles, que la tordeuse a mis en place des paysages complètement gris et des arbres sur lesquels il n’y a plus moyen de faire des travaux de construction
, lance le PDG du Conseil de l’industrie forestière.
Le président du Conseil de l'industrie forestière du Québec, Jean-François Samray
Photo : Radio-Canada
Il espère que les prochaines rencontres avec le gouvernement du Québec mèneront vers des pistes de conciliation avec l'industrie nord-côtière, afin de lui accorder une plus grande superficie d'exploitation dans son prochain programme quinquennal.
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Du côté de l'entreprise d'exploitation forestière de la Côte-Nord Boisaco, les derniers calculs préliminaires du Bureau du forestier en chef du Québec créent de l’angoisse.
La direction de l'entreprise est sous le choc depuis qu'elle a appris que les possibilités forestières de la région pourraient diminuer de 7 % au cours des cinq prochaines années.
Le territoire exploitable par Boisaco à Sacré-Cœur pourrait quant à lui être réduit de 21 % comparativement à sa disponibilité d'approvisionnement actuelle.
Étant donné qu'il n'y a pas beaucoup de marge de manœuvre, ce calcul de possibilités forestières pourrait très bien finir en baisse d’attributions importante. Donc, elle vient de là l’inquiétude qui est très grande
, affirme le président de Boisaco, Steeve St-Gelais.
Le président de Boisaco, Steeve St-Gelais
Photo : Radio-Canada
Selon M. St-Gelais, une diminution pour Boisaco représente l'annulation de 12 semaines de travail sur un total de 48 semaines d'activité.
Il estime toutefois qu'il n'est pas trop tard pour discuter avec les instances gouvernementales dans le but de modifier les calculs avant leur entérinement dans quelques mois.
Avec les informations de Lambert Gagné-Coulombe
