Un vol d’été entre Iqaluit et Toronto donne espoir aux exploitants touristiques
Ce premier vol direct sera offert deux fois par semaine entre les mois de juin et de septembre.

Canadian North proposera un vol direct entre Iqaluit et Toronto du 3 juin au 30 septembre.
Photo : Radio-Canada / Marc Godbout
Une nouvelle liaison aérienne directe entre Iqaluit et Toronto apporte un vent d’espoir aux exploitants touristiques du Nunavut qui subissent de plein fouet les contrecoups de la crise sanitaire depuis environ deux ans.
Pour le PDGest une bonne nouvelle
: « Nous militons depuis longtemps pour augmenter le nombre de vols dans la capitale. »
Le vol de 3 heures sera assuré par Canadian North entre le 3 juin et le 30 septembre, deux fois par semaine, soit le vendredi et le dimanche, et se rendra à l'aéroport international Pearson. Le transporteur aérien utilisera des Boeing 737, qui ont une capacité de 136 sièges, selon le vice-président de Canadian North, Andrew Pope.
Toronto était l’option logique pour nous, premièrement parce que c’est la ville où les gens font le plus d’escales [...] mais aussi en raison de son importante population
, affirme-t-il.
Il indique que le transporteur devra attendre la fin de la liaison aérienne cet automne, afin de déterminer si la demande a été suffisante pour maintenir le vol à plus long terme.
À lire aussi :
À l’heure actuelle, Edmonton, Ottawa et Yellowknife sont les trois villes de l’extérieur du Nunavut qui sont reliées par des vols directs vers et depuis Iqaluit.
Canadian North offrait auparavant un vol direct vers Montréal, mais cette liaison a été suspendue parce qu’elle demandait un arrêt à Kuujjuaq, au Nunavik, où les restrictions sanitaires ont plusieurs fois limité les possibilités de vols, selon Andrew Pope. Toutefois, des discussions sont en cours au sujet du retour du vol entre Iqaluit et Montréal.
Kevin Kelly croit qu’il était judicieux pour Canadian North d’arrêter son choix sur la ville de Toronto. Cette occasion d’être capable d’intégrer le marché de Toronto est énorme pour les exploitants du sud de la région de Baffin, principalement
, assure-t-il, en citant le volume important de résidents dans le Grand Toronto
.
« Leur revenu disponible leur permet de voyager au territoire », poursuit-il.
Graham Dickson est le président d’Arctic Kingdom, qui offre entre autres des excursions de kayak, de plongée sous-marine et des voyages d’observation animalière. Il s’attend à ce que le vol attire des touristes de Toronto, mais aussi d’ailleurs au pays. C’est un aéroport très occupé, souligne-t-il. Que vous habitiez à Terre-Neuve, en Colombie-Britannique, ou quelque part entre les deux, il y a beaucoup de vols réguliers.
« Pour les gens qui rentrent chez eux, ou ceux qui se rendent au Nunavut en passant par Toronto, la vie sera beaucoup plus simple et plus rapide. »
Il croit que les vols du vendredi et du dimanche rendront le Nunavut plus accessible
pour les visiteurs du Sud qui préfèrent s’en tenir à un court séjour de quelques jours.
Graham Dickson espère que le retour des vols entre Iqaluit et Montréal sera la prochaine étape après Toronto et que la demande sera suffisante pour maintenir ces deux liaisons aériennes.