Des lits d’urgence pour les personnes en situation d’itinérance

Ces chambres d'urgence permettent à des personnes itinérantes d'y séjourner quelques nuits.
Photo : Radio-Canada / Félix Lebel
Depuis décembre, deux centres d’hébergement de la Côte-Nord bénéficient d’un partenariat avec le CISSS régional dans le but d’offrir des chambres d’urgence aux personnes en situation d’itinérance.
Cette entente permet de subventionner des lits d'urgence dans deux centres d’hébergement, soit au Transit Sept-Îles et à la Résidence St-Joseph de Pointe-aux-Outardes.
À Sept-Îles, quatre lits sur douze sont réservés à ce type de clientèle.
Le directeur du Transit, David Lebœuf, se réjouit de savoir que le risque est maintenant moins élevé que quelqu’un perde la vie à l'extérieur en période de froid extrême.

David Lebœuf, directeur général du Transit Sept-Îles
Photo : Radio-Canada / Lambert Gagné-Coulombe
Le Transit désire garder ce service d’appoint à l'avenir. Toutefois, la réalité, c'est qu’il manque de place pour tout le monde, indique-t-il.
Ça arrive de refuser des gens, surtout les gens qui viennent de l’extérieur. On les prévient que ce n'est pas une bonne idée de venir à Sept-Îles, car on n’a pas de logements disponibles.
Les gens qui veulent venir s’implanter, on a déjà de la difficulté à trouver des logements pour nos propres personnes, donc on n'encourage personne à venir à Sept-Îles, c’est clair
, ajoute M. Lebœuf.

La cuisine du Transit Sept-Îles
Photo : Radio-Canada / Félix Lebel
D'autres facteurs restreignent aussi l'accès à un toit, notamment la pénurie de main-d'œuvre.
Si un centre d'hébergement n'a pas le minimum de personnel requis, sa capacité d'accueil est réduite d'autant, comme l'explique Richère Gilbert, présidente du conseil d'administration de la Résidence St-Joseph.
Les fins de semaine, on doit refuser, on ne peut pas accepter. Il nous manque des employés sur place.

La Résidence St-Joseph a été aménagée dans une ancienne école (archives).
Photo : Radio-Canada / Olivier Roy-Martin
Nos surveillants ne peuvent pas faire le travail et nous n’avons pas les moyens d’engager des intervenants la fin de semaine
, précise Mme Gilbert.
Les deux centres d'hébergement espèrent que le partenariat avec le CISSS persistera au-delà du mois de mars.
D'après les informations de Lambert Gagné-Coulombe