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Une pêche « miraculeuse » encourageante pour les efforts de conservation

Andrew Shea montre fièrement l'énorme truite qu'il a pêchée.

Andrew Shea a remis sa prise à un groupe de conservation pour qu'il puisse faire des tests.

Photo : Andrew Shea

Radio-Canada

Une prise étonnante démontre peut-être que les efforts menés depuis des décennies pour dépolluer Sudbury portent fruit.

Le 4 février, Andrew Shea a pêché dans le lac Nepahwin une truite femelle de 3,4 kg arrivée à maturité.

Le lac de 128 hectares est entouré de la rue Paris, une artère achalandée à quatre voix, d’un terrain de golf et d’un quartier résidentiel densément peuplé. Ce n’est pas un habitat très propice au touladi, un poisson très délicat.

Andrew Shea a remis sa truite au groupe de conservation Nepahwin Lake Watershed Stewardship, pour une dissection et des analyses.

Des chercheurs locaux estiment qu’en raison de sa taille notamment, la truite était en bonne santé et devait nager dans ses eaux depuis un bon moment.

Quand sa tête est apparue, j’étais vraiment content parce que c’est rare, un touladi , raconte M. Shea, qui s'émerveille de l’âge du poisson.

Il pêche habituellement le grand brochet et a déjà attrapé quelques truites grises dans d’autres lacs du Nord, mais jamais dans celui-ci. Pourtant, le lac Nepahwin s'appelait autrefois Trout (lac à la Truite). 

Selon le ministère ontarien des Richesses naturelles et des Forêts, l'espèce n'est présente que dans 1 % des lacs de la province.

À un tournant

John Gunn, directeur du centre de recherche multidisciplinaire Living With Lakes à l’Université Laurentienne, explique que le lac Nepahwin a été ensemencé avec des truites moulac, un hybride entre la truite mouchetée et la truite grise mâle. Les études n’ont toutefois pas détecté la présence de véritables truites grises.

M. Gunn, qui travaille aussi avec le groupe de conservation Nepahwin Lake Watershed Stewardship, raconte que la Ville a dépensé des millions de dollars en 20 ans pour réhabiliter le lac.

C'est bien que nous puissions examiner un poisson qui a peut-être plus de 30 ans et qui a souffert de tous les changements survenus dans le lac , dit-il.

La prise de cette truite grise est un signe encourageant, selon lui. Cette espèce existe depuis environ trois millions d’années. Elle a des besoins élevés en ce qui a trait à l’oxygène et la température de l’eau, qu’on ne retrouve généralement pas dans un lac au centre-ville.

Le chercheur considère que le lac était arrivé à une étape décisive : ou son état allait s’améliorer ou bien sa concentration d’algues serait trop élevée.

Si la truite a pu survivre, à son avis, c’est que le lac n’avait pas atteint un point de non-retour.

D’après les informations de CBC

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