Des élèves manitobains racontent l’histoire du Canada en peinture

Les 18 élèves de l'École Précieux-Sang de la 6e à la 8e année devant leur part de la fresque Francoderole.
Photo : Gracieuseté : Robert Loiselle
Des enfants francophones de tout le pays ont dégainé leurs pinceaux pour prendre part à un projet de frise chronologique de l’histoire canadienne. Ce mois-ci, ce sont les élèves manitobains qui ont remonté leurs manches.
On participe à ce projet parce qu’on est fier d’être canadien
, partage Sophie, élève de 6e année à l’École Précieux-Sang, à Winnipeg.
La jeune fille et 17 de ses camarades sélectionnés par leurs professeurs mettent la touche finale à leur toile. Tuque aux couleurs de l’unifolié vissée sur la tête, les élèves de 6e, 7e et 8e années suivent attentivement les directives du directeur artistique du projet, Jean-Pierre Arcand.
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M. Arcand attribue un rectangle vierge à chaque jeune, qui y représente une scène symbolique de l’histoire canadienne. Chaque année fera partie de l'œuvre finale, appelée la francoderole. Une fois l’année actuelle atteinte, la fresque sera exposée au public à Ottawa.
« On devrait couvrir plus de thématiques de l’histoire du Canada que Wikipédia et l’Encyclopédie Canadienne réunies. »
Le projet est grand et le résultat le sera tout autant. On veut assembler les fresques en 3 carrés de 24 x 24 pieds [environ 7 mètres NDLR], suspendus les uns au-dessus des autres. Il nous faut un lieu avec un plafond très haut
, explique le directeur artistique.
Il espère pouvoir dévoiler l'œuvre pour la Journée internationale des droits de l'enfant, le 20 novembre, au Musée canadien de l’histoire.
Jean-Pierre Arcand souhaite aussi rendre l'œuvre accessible à tous les enfants, où qu’ils soient.
« Le but est de créer un outil pédagogique virtuel sur l’histoire du Canada. Une frise qui sera accessible à toutes les écoles primaires de l’ensemble du Canada. »
Embellir les écoles
Le projet comporte également un autre volet : tous les élèves des écoles participantes créent une fresque murale qui restera à l’école.
Les 400 élèves de Précieux-Sang se sont succédé au fil des jours pour laisser leurs marques sur l'œuvre qui sera affichée sur la façade de l’école pour toutes les années à venir.
La peinture va faire la fierté des jeunes, de l’école et de la communauté. Et ça va vraiment égayer le bâtiment
, se réjouit le coordinateur du projet à l'École Précieux-Sang, Robert Loiselle.
Le projet au complet est rassembleur! C’est un projet de fierté et d’appartenance
, ajoute M. Loiselle.
Et selon le professeur, les jeunes étaient tout de suite très impliqués et enthousiastes.
Pour nous, la santé mentale de nos jeunes est très importante, raconte-t-il. On veut qu’ils se sentent bien dans leur cœur, dans leurs têtes, dans leurs écoles, dans leur famille et dans leur communauté. Et grâce à ce projet, on voit de grands sourires dans leurs yeux, derrière les masques.
À l’heure actuelle, plus de 200 écoles et communautés réparties sur les 10 provinces et 3 territoires ont participé au projet. Après être passé par les écoles Précieux-Sang et Lacerte, le projet s'arrêtera à l'école Taché au mois de mars.