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Des chats errants dérangent à La Martre

Plusieurs chats se sont regroupés sur le perron d'un citoyen de La Martre.

Environ une cinquantaine de chats errants vivent dans le village de La Martre.

Photo : Radio-Canada

Le village de La Martre, en Haute-Gaspésie, est aux prises avec quelques groupes de chats errants. Si le problème n'est pas nouveau, il suscite maintenant l'inquiétude de plusieurs citoyens.

Je crois qu'on a toujours eu un problème de chats errants à La Martre, avance Yves Sohier.

Le maire de La Martre admet toutefois que, récemment, la situation a empiré, au point où il a reçu plusieurs appels de citoyens à ce sujet.

Catherine Bouchard, qui réside à La Martre depuis une trentaine d'années, constate elle aussi l'ampleur du problème.

« Depuis l'année passée, il y a eu une explosion de chats errants dans le village. J'en ai trouvé un mort sur le bord de mon solage l'année passée, et ce n'était pas la première fois, j'en avais déjà trouvé dans le garage aussi, des bébés chats morts. »

— Une citation de  Catherine Bouchard, résidente de La Martre

En plus des odeurs d'urine et d'excrément et des dommages que les chats peuvent causer à certains bâtiments et installations, les animaux peuvent être porteurs de maladies, de vers ou de tiques transmissibles à l'homme.

Les chats vont faire leurs besoins dans le jardin aussi, pas juste dans le jardin communautaire, mais dans le jardin de tout le monde et ça peut être dangereux pour l'humain, on peut attraper des maladies, déplore Catherine Bouchard.

Catherine Bouchard est à l'extérieur, en hiver, lors d'une entrevue avec Radio-Canada.

Catherine Bouchard a déjà trouvé plusieurs chats morts sur son terrain et dans son garage.

Photo : Radio-Canada

Le problème est simple, affirme le maire. C'est que des gens nourrissent les chats, ça fait que la prolifération ne fait qu'augmenter.

Or, nourrir un chat errant, aussi mignon soit-il, peut avoir des conséquences. Selon la loi, toute personne qui nourrit un animal en devient le gardien. Autrement dit, si vous nourrissez un chat errant, vous en devenez responsable.

On a fait du porte-à-porte pour rencontrer ces gens-là pour leur dire que ça causait une problématique et qu'ils allaient pouvoir être responsables des animaux s'ils continuaient à les nourrir, mais ça n'a pas arrangé les choses, des gens nous ont fermé la porte au nez, indique M. Sohier.

« On veut régler le problème. On travaille pour avoir un règlement adapté, mais pour l'instant, ce n'est que sur la table. »

— Une citation de  Yves Sohier, maire de La Martre
Gros plan sur Yves Sohier dans son bureau à la mairie.

Le maire de La Martre, Yves Sohier, affirme que la Municipalité n'a pas les fonds nécessaires pour régler le problème. Il aimerait toutefois adopter un règlement pour encadrer et limiter la présence de chats errants.

Photo : Radio-Canada

Il ajoute qu'une conseillère municipale avait le mandat de s'occuper de la situation, mais elle a quitté le conseil municipal lors des élections municipales de novembre 2021.

Des solutions, mais pas d'argent

La présidente du refuge L'ami des bêtes de Sainte-Anne-des-Monts, Manon Parent, a proposé aux neuf municipalités de la Haute-Gaspésie d'aider son refuge à gérer de telles situations pour un montant de 1500 $ par année. Elle précise que, selon l'ampleur du problème, les citoyens concernés devront aussi contribuer financièrement, puisque le refuge ne reçoit aucune subvention.

« C'est sûr qu'il va falloir trouver des sous, c'est pas avec 1500 $ qu'on va réussir à régler tous les problèmes, parce que juste une stérilisation, c'est quand même entre 200 et 300 $, et on a une pénurie de vétérinaires. »

— Une citation de  Manon Parent, présidente du refuge L'ami des bêtes à Sainte-Anne-des-Monts

Des neuf municipalités, Sainte-Anne-des-Monts est la seule à avoir accepté.

Pour La Martre, on n'a eu aucune réponse, que ce soit positive ou négative, on n'a pas de réponse, rien, déplore Mme Parent.

Le maire de La Martre explique que, selon lui, il faudrait entre 5000 et 10 000 $ pour régler le problème. Ça représente un gros montant pour la Municipalité et on n'a pas les fonds.

Manon Parent sourit et tient une chatte contre elle dans son refuge à Sainte-Anne-des-Monts.

Manon Parent rappelle que dès l'âge de six mois, une chatte peut avoir jusqu'à cinq portées par année. Les chats errants non stérilisés peuvent donc se multiplier très rapidement et devenir un problème sérieux.

Photo : Radio-Canada

Manon Parent craint qu'en ne faisant rien, la situation empire encore davantage, notamment parce que les chats errants attirent souvent des coyotes.

Moi, ce qui m'inquiète, c'est qu'un jour, un coyote attaque un enfant, et là, il sera trop tard. Je pense qu'on est mieux de prévenir. Je suis sûre que si tout le monde s'assoit ensemble, on va trouver une solution, affirme-t-elle.

À Sainte-Anne-des-Monts, par exemple, grâce à la sensibilisation et aux dons de la population, le refuge a été en mesure de récupérer plusieurs femelles avant qu'elles ne donnent naissance, et de prendre en charge les chattes et leurs chatons. Au fil du temps, cette stratégie a permis de réduire nettement la population de chats errants, selon Mme Parent.

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