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TREQ croit à son plan d’affaires malgré les critiques de Fitzgibbon

Un siège d'avion.

La coopérative TREQ souhaite offrir des vols régionaux à prix compétitifs.

Photo : Vidéo de promotion de TREQ

Radio-Canada

Les dirigeants de la coopérative d'aviation TREQ se disent très surpris des critiques du ministre de l'Économie et de l'Innovation, Pierre Fitzgibbon, au sujet du plan d'affaires présenté il y a quelques mois à Investissement Québec.

Le président de la Coopérative de transport régional du Québec TREQ, Éric Larouche, indique que jamais dans cette rencontre, le ministre n'a soulevé de craintes quant au montage financier.

L’homme d’affaires saguenéen affirme qu'avec une demande de prêt de 4 M$ sur un investissement total de 60 M$, le gouvernement peut difficilement conclure que le secteur privé n'assume pas sa part du risque.

Éric Larouche dit que son organisation est prête à refaire ses devoirs au besoin pour démontrer au ministre Fitzgibbon que son projet de vols à bas prix dans les régions du Québec est parfaitement viable. Des vols Saguenay-Montréal à 199 $ aller et retour seraient offerts.

Est-ce que les vols aériens, le prix des billets partout au Québec sont dans les prix qui sont proposés par TREQ? Moi aujourd’hui, que ce soit TREQ ou n’importe quel autre, si on est capable d’offrir la tarification que nous autres on propose, bien je mets au défi le gouvernement du Québec d’être capable de le réaliser, donc moi je n’ai pas de problème avec ça, a-t-il exposé en réaction, jeudi après-midi.

Nous, on amène une approche qui est innovante. On dit : Pourquoi pas l’essayer? Maintenant, est-ce qu’on est prêt à discuter? Absolument, comme on l’a toujours été, a-t-il ajouté.

Le dossier de TREQ a refait surface cette semaine quand le Parti québécois a tenu un point de presse en compagnie de la Centrale des syndicats nationaux (CSN) demandant au gouvernement Legault d'appuyer la coopérative.

Des critiques répétées jeudi

Jeudi matin, le ministre Fitzgibbon avait répété ses critiques formulées la veille à l’Assemblée nationale. En entrevue lors de l’émission C'est jamais pareil, il a soutenu que le plan d'affaires de TREQ démontrait que les risques entourant ce projet reposent sur les épaules du gouvernement plutôt que sur celles du secteur privé, ce qui est inacceptable à ses yeux.

C’est une question de partage de risques. Si le privé y croit, le gouvernement doit y participer. Alors, il y avait un enjeu au niveau de la structure, du partage de risques, puis il y avait un enjeu d’équité aussi par rapport aux autres compagnies aériennes, a-t-il réitéré. Il allait dans le même sens que le premier ministre François Legault qui a déjà révélé à la mi-décembre qu'il était plutôt ouvert à aider les compagnies d'aviation déjà présentes.

Mercredi, en réponse à une question de la députée péquiste Méganne Perry Mélançon, Pierre Fitzgibbon avait exprimé ses doutes.

Après que mon collègue va avoir annoncé son programme, nous allons revenir à TREQ, parce que le ministère et Investissement Québec ont regardé la proposition, moi de même, il y a plusieurs choses qui ne tiennent pas la route dans la proposition de TREQ, mais on n'a pas voulu commencer à négocier avant de savoir le plan, avait-il dit, en faisant référence au très attendu plan du ministre des Transports, François Bonnardel, sur le transport aérien régional.

Joël Arseneau revient à la charge

Appelé lui aussi à réagir jeudi, le porte-parole du Transport au Parti québécois, Joël Arseneau, a invité le ministre Fitzgibbon à communiquer avec les dirigeants de TREQ pour discuter du projet plutôt que d'accorder des entrevues aux médias pour le critiquer.

Si le projet est valide et appuyé par Investissement Québec, par exemple, pourquoi perdre du temps? Donc, qu’on se mette au travail maintenant pour régler le dossier de TREQ pendant que le ministre Bonnardel, lui, poursuit son travail et finalement livre la marchandise après 16 mois de tergiversations, a-t-il commenté.

Avec les informations de Gilles Munger

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