Les usines de la Péninsule s’activent afin de loger de nombreux travailleurs étrangers

Cet édifice, au 111, Boulevard St-Pierre Ouest, à Caraquet, était devenu le siège social de la Fédération des caisses populaires acadiennes en 1955.
Photo : Radio-Canada / René Landry
Dans la Péninsule acadienne, les travailleurs étrangers sont de plus en plus nombreux dans les usines de transformation de produits marins. Le phénomène prend de l'ampleur et a un impact sur l'offre de logements.
Plusieurs édifices ou maisons sont récemment devenus la propriété d'usines ou sont en voie de le devenir.
Un édifice en briques, au centre-ville de Caraquet, qui a été le deuxième siège social de la Fédération des caisses populaires acadiennes, deviendra la résidence de plus d'une cinquantaine de travailleurs étrangers.
Dès ce printemps, les travailleurs mexicains vont travailler à l'usine Pêcheries St-Paul, à Bas-Caraquet, qui transforme le crabe, le homard et le hareng.
Le propriétaire de l'entreprise, Paul McKee, trouve « l'ancienne Fédé » encore très solide. Des travailleuses seront logées sur deux étages et un troisième étage sera occupé par des travailleurs.
L'entreprise de Paul McKee a également fait l'acquisition d'une ancienne auberge à Caraquet, le Manoir Marie, il y a un peu plus d'un an, pour y loger des travailleurs étrangers.
« On achète des bâtisses »
Une autre entreprise, Pêcheries Bas-Caraquet, sera officiellement propriétaire, d'ici la fin février, du Manoir Saint-Simon, un foyer de soins spéciaux situé à Saint-Simon.
Presque tous les résidents ont trouvé une place ailleurs.
Le propriétaire de Pêcheries Bas-Caraquet, Rodolphe LeBreton, a aussi acheté un ancien foyer à Tracadie et une résidence à Caraquet.
Pour l'instant, on achète des bâtisses
, indique-t-il. On les aménage pour accommoder ces gens-là. Ça va prendre des moyens de transport, ça veut dire des autobus.
Il affirme que les entreprises doivent s'adapter à une nouvelle réalité : le manque de travailleurs locaux.
Les usines, de façon générale, n'ont pas le choix. On a tout fait ce qu'on a pu pour en trouver localement. On ne peut pas en trouver suffisamment. Il a fallu passer à la prochaine étape : trouver des travailleurs dans d'autres pays.
D'ici trois ans, Pêcheries Bas-Caraquet aimerait pouvoir compter environ 120 travailleurs étrangers, surtout d'Amérique latine et d'Asie.