Fabrique Saint-Germain : revers en Cour supérieure pour deux marguilliers

La Fabrique Saint-Germain restera sous le contrôle du conseil (archives).
Photo : Radio-Canada / Simon Turcotte
- Jean-Philippe Guilbault
Les marguilliers Jean-Charles Lechasseur et Nathalie Leblond se sont fait refuser la reprise du contrôle de la Fabrique Saint-Germain par la Cour supérieure.
Les deux marguilliers faisaient valoir que les trois autres membres du conseil de fabrique prenaient des décisions unilatérales et engageaient des dépenses sans les consulter.
M. Lechasseur et Mme Leblond fondaient leur argumentaire sur le procès-verbal d’une autre audience en Cour supérieure.
Ils réclamaient donc une ordonnance de protection pour geler les comptes bancaires de la Fabrique, la remise des clés de la cathédrale et du presbytère en plus du remboursement de sommes dépensées par les autres marguilliers et le président du conseil.
Or, le juge Damien St-Onge a refusé en bloc ces demandes. [Le] Tribunal ne peut que conclure à une lecture erronée de la situation par [Nathalie] Leblond [et Jean-Charles] Lechasseur
, lit-on dans la décision rendue vendredi matin.
En ce qui a trait précisément au gel des comptes, le juge indique que l’ordonnance est irrecevable puisque la personne menacée doit être une personne physique, et également que la menace doit peser sur sa vie, sa santé ou sa sécurité
.
Le juge note également une absence totale de preuve de mauvaise gestion des marguilliers [...] alors que [Nathalie] Leblond [et Jean-Charles] Lechasseur se murent dans leur refus de participer à ces réunions concernant l’administration de la Fabrique
.
Lors de l’audience jeudi dernier, le juge Damien St-Onge avait également fait part de son exaspération face à la situation qui prévaut à la Fabrique Saint-Germain.
C'est comme si j'avais quatre enfants dans une cour de maternelle qui se chicanent pour le même petit camion
, avait illustré le magistrat.
Plus de détails suivront
- Jean-Philippe Guilbault