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Début de l’allègement des mesures sanitaires en Alberta

Jason Kenney enlève son masque avant de commencer à parler lors d'une conférence de presse.

Le premier ministre albertain a présenté le plan de réouverture de la province en conférence de presse mardi. (archives)

Photo : La Presse canadienne / Jeff McIntosh

L’Alberta entame l’assouplissement de ses mesures sanitaires. Le programme de passeport vaccinal est une des premières mesures à être levée, dès mercredi, pour la première étape du plan de levée des restrictions.

Plus tôt en février, Jason Kenney faisait face à un front commun d’appels de députés ou de manifestants à mettre fin rapidement au programme d'exemption albertain [NDLR : passeport vaccinal] et aux restrictions.

« Il est clair que nous avons passé le pic des infections au variant Omicron il y a quelques semaines. »

— Une citation de  Jason Kenney, premier ministre de l'Alberta

Le porte-parole néo-démocrate en matière de santé, David Sheperd, remet en doute le moment choisi pour cette annonce du gouvernement albertain.

Cette décision semble [avoir été prise] uniquement par les [motivations] politiques du premier ministre. Nous savons que le premier ministre a considérablement accéléré ces plans [de réouverture] dans la semaine dernière alors qu’il était confronté aux manifestations illégales à Coutts.

Selon lui, le premier ministre a mis en place ce plan de réouverture à la hâte pour calmer les ardeurs des députés de son caucus en vue du vote de confiance à son endroit prévu le 9 avril.

Une preuve de vaccination de la Saskatchewan avec un code QR.

Le programme de passeport vaccinal a, selon Jason Kenney, fait ses preuves lors de la quatrième vague, mais est dorénavant révolu.

Photo : CBC / Matthew Howard

La semaine dernière, le premier ministre a déclaré baser le déconfinement de la province à partir des tendances générales liées à la COVID-19, en particulier à celles observées dans le réseau de la santé.

Une baisse soutenue du nombre d'hospitalisations était notamment nécessaire, selon lui, pour aller de l’avant avec l’allègement des mesures sanitaires.

« Il a toujours été la politique du gouvernement de l'Alberta de lever les restrictions sanitaires dès qu'elles n'étaient plus nécessaires. »

— Une citation de  Jason Kenney, premier ministre de l'Alberta

Un plan en 3 étapes

Le plan de déconfinement est planifié en trois étapes, et se fonde en grande partie sur une baisse des hospitalisations. Néanmoins, Jason Kenney n’a pas précisé s’il y avait un chiffre précis d’hospitalisations pour déclencher une nouvelle phase de réouverture.

Pour la première étape, dès minuit, toutes les limites sur la capacité d’un endroit sont aussi abandonnées, à l'exception des lieux pouvant accueillir un grand nombre de personnes. Les endroits pouvant accueillir de 500 à 1000 personnes seront limités à 500 et ceux pouvant accueillir plus de 1000 personnes seront limités à 50 % de leur capacité.

« La menace posée par le virus n'est plus suffisante pour justifier le maintien des mesures sanitaires. »

— Une citation de  Jason Kenney, premier ministre de l'Alberta

Cette première étape de déconfinement inclut par ailleurs l’élimination du port du masque obligatoire chez les enfants de 12 ans et moins à partir du 14 février. Le masque deviendra alors optionnel à l’école, peu importe l’âge d’un enfant.

Bien que le passeport sanitaire soit éliminé dès minuit dans cette première étape du plan de réouverture, le premier ministre Jason Kenney n’a pas interdit son usage pour les commerçants, à leur discrétion.

En conférence de presse, le premier ministre a indiqué ne pas encore avoir pris de décision quant à une possible modification de la loi pour empêcher les municipalités albertaines de mettre en place leurs propres mesures sanitaires comme le passeport vaccinal ou le port du masque obligatoire.

La Ville de Calgary a fait savoir par voie de communiqué en soirée qu’elle allait annuler en même temps que la province son règlement municipal sur le passeport vaccinal. Par contre, celui d'obliger le port du masque demeure en vigueur pour toutes personnes âgées de deux ans et plus à l’intérieur des endroits ou véhicules publics.

Le directeur municipal d’Edmonton, Andre Corbould, est au courant de l’annonce du premier ministre à propos de son plan de réouverture. La Ville évaluera les impacts de cette mesure demain matin lors d’une réunion du conseil municipal, a-t-il ajouté.

L’étape deux du plan de réouverture entre en vigueur le 1er mars. Elle prévoit la levée de la majorité des restrictions sanitaires.

« Il est temps d’apprendre à vivre avec la COVID. Nous ne pouvons pas rester éternellement en état d’urgence. »

— Une citation de  Jason Kenney, premier ministre de l'Alberta

Le 1er mars, les limites pour les rassemblements à l'intérieur, à l'extérieur et dans les endroits pouvant accueillir plus de 500 personnes seront allégées. Le port du masque à l’intérieur deviendra également optionnel à l’échelle provinciale.

L'ordre imposant le travail à la maison sera aussi levé.

La troisième, et dernière étape pour la réouverture de la province éliminera les restrictions sanitaires imposées aux établissements de soins longue durée.

Les mesures d’isolement ne seront plus que des recommandations.

Aucune date n’a encore été précisée par la province pour l'entrée en vigueur des mesures de cette troisième étape.

L’Alberta emboîte ainsi le pas aux provinces du Québec et de la Saskatchewan dans la présentation d’un plan d’allègement de ses mesures sanitaires.

Des mesures sanitaires qui divisent, selon Jason Kenney

Les restrictions sanitaires, dont le passeport vaccinal, ont, selon Jason Kenney, causé des divisions au sein des familles, villes ou communautés albertaines. 

Nous ne pourrons jamais [nous] rendre compte de l'étendue de la douleur et des difficultés que les restrictions ont causées, a-t-il déclaré à ce sujet. 

Le premier ministre est allé jusqu’à comparer l'ostracisme des personnes non vaccinées « à l'attitude qui a circulé en Amérique du Nord au milieu des années 1980 envers les personnes atteintes du VIH ou du sida.[...] où il y avait une sorte de notion qu’il fallait les garder à distance », a-t-il expliqué. 

Ces remarques ont causé plusieurs commentaires sur le réseau social Twitter. Le ministre fédéral du Tourisme et ministre associé des Finances, Randy Boissoneault y a dénoncé cette comparaison.

Prétendre que les personnes qui refusent de profiter d'un vaccin qui sauve des vies ont été confrontées à une discrimination comparable [à celle des victimes du VIH]... n'est tout simplement pas vrai,a écrit le député d’Edmonton-Centre.

Notre dossier COVID-19 : ce qu'il faut savoir

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