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Des étudiants s’initient à la peinture rupestre dans les tunnels de l'UdeS

Un élève a la main appuyée au mur pour peindre autour.

Parmi les figures à reproduire, on retrouvait l'image d'une main peinte sur une roche.

Photo : Radio-Canada / Pierrick Pichette

Après la théorie, place à la pratique : les étudiants inscrits au cours d'art rupestre à l'Université de Sherbrooke ont mis leurs connaissances à l'oeuvre mardi pour reproduire sur les murs des tunnels de l'université des figures provenant d'anciennes civilisations.

Ces étudiants du baccalauréat en histoire ont obtenu l'autorisation de pratiquer l'art rupestre sur les murs. Cet art désigne toute représentation dessinée ou peinte sur des surfaces rocheuses.

Pour l'occasion, ils n'avaient pas accès à de la peinture acrylique ou encore à l'huile. Ils devaient également se servir des substances utilisées à l'époque, comme le sang de porc, le jaune d'oeuf ou encore l'huile de canola.

Différentes figures sont représentées sur un mur, en peinture.

Les étudiants devaient reproduire en peinture des images d'art rupestre fournies par la professeure.

Photo : Radio-Canada / Pierrick Pichette

L'idée du cours, elle est venue de mes recherches, parce que je travaille sur l'art rupestre au Canada et en Afrique. Je voulais premièrement faire faire un tour du monde des traditions rupestres aux étudiants, parce qu'il faut penser que cet art est présent sur tous les continents sauf l'Arctique et l'Antarctique, il y en a partout, explique la professeure adjointe aux départements d'histoire et de chimie de l'Université de Sherbrooke, Adelphine Bonneau.

« Les Européens et les scientifiques de l'époque ont noté ce que les populations utilisaient, et donc moi je me suis servi de ça pour déterminer les ingrédients mis à leur disposition. »

— Une citation de  Adelphine Bonneau, professeure adjointe, Départements d'histoire et de chimie de l'Université de Sherbrooke
Des verres sont sur une table. Ils contiennent du sang de porc, de l'huile de canola ainsi que des jaunes d'oeufs.

Différentes substances, dont du sang de porc, avaient été mises à la disposition des étudiants, qui devaient faire leur propre mélange.

Photo : Radio-Canada / Pierrick Pichette

L'enseignante était d'ailleurs très reconnaissante de pouvoir, grâce à la collaboration de l'Université, offrir à ses étudiants un terrain de jeu aux allures archéologiques pour peindre.

Je voulais vraiment faire pratiquer l'art aux étudiants et avoir un lieu où on pourrait revenir année après année. L'Université a été emballée, on a choisi l'endroit qui semblait le plus adéquat dans l'ensemble des tunnels.

Un étudiant fait un mélange de couleur.

Les étudiants devaient effectués eux-mêmes leur mélange pour réaliser leur oeuvre.

Photo : Radio-Canada / Yannick Cournoyer

Adelphine Bonneau se servira même du travail de ses étudiants pour faire avancer la recherche dans le domaine.

« Je vais également pousser mes étudiants à faire eux-mêmes des analyses de peinture avant qu'ils ne s'attaquent aux vraies peintures rupestres. »

— Une citation de  Adelphine Bonneau, professeure adjointe, Départements d'histoire et de chimie de l'Université de Sherbrooke
L'enseignante se trouve devant ses étudiants qui peignent.

La professeure se réjouit du retour qu'elle a obtenu de ses étudiants.

Photo : Radio-Canada / Pierrick Pichette

Les étudiants ravis de se mettre à la pratique

Alors qu'ils s'attendaient à ce que le programme d'histoire soit un peu plus théorique que pratique, les élèves sont tous agréablement surpris par la teneur de ce cours.

Des étudiants sont assis, cahier de notes à la main. Ils regardent leurs camarades de classe peindre.

Après avoir peint, les étudiants devaient répondre à une série de questions afin d'approfondir leurs connaissances.

Photo : Radio-Canada / Pierrick Pichette

Souvent, le problème en histoire, c'est qu'on a une vision en deux dimensions, comme si on était au-dessus des événements. C'est toujours plus difficile d'aller au coeur, de savoir comment ils se sentaient à l'époque. Le cours nous permet de faire ça, souligne Nicolas Thiffault, un des étudiants.

On est tous pas très bons, puisqu'on n'est pas en art, donc on a tous le sourire, ça fait découvrir des choses que l'on ne dessine pas nécessairement d'habitude. Ça nous aide à avoir envie de venir au cours, ajoute Gabrielle Nicol.

« C'est juste le fun, c'est une belle expérience aussi. On s'habille avec de vieux vêtements et on aime ça, c'est une belle activité rassembleuse.  »

— Une citation de  Gabrielle Nicol, étudiante en histoire à l'Université de Sherbrooke

Ça été difficile pour les étudiants en général. [...] Le fait de voir du monde, de faire des activités, de se mettre la main dans la peinture, ça crée des liens qui manquaient avec la pandémie. Ça fait des cohortes beaucoup plus soudées, conclut Nicolas Thiffault.

Une étudiante peint en compagnie de sa camarade de classe.

En contexte de pandémie, un atelier comme celui-ci représente une rare occasion pour les étudiants de tisser des liens.

Photo : Radio-Canada / Pierrick Pichette

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