Un père non vacciné perd le droit de voir son enfant immunodéprimé

Le père remettait en question la sécurité et l'efficacité du vaccin de Pfizer-BioNTech, mais la juge a rejeté ses arguments et suspendu son droit de voir ses enfants en personne parce que l'un d'eux est immunodéprimé (archives).
Photo : AFP / Robyn Beck
Un père au Nouveau-Brunswick qui refuse de se faire vacciner contre la COVID-19 perd le droit de voir en personne ses trois enfants, dont l’un qui a un système immunitaire affaibli.
La juge Nathalie Godbout, de la Cour du Banc de la Reine, explique dans sa décision écrite qu’elle a déterminé avec le cœur gros
que le risque pour la santé de l’enfant âgé de 10 ans justifiait cette mesure.
La juge rejette la recherche
que le père dit avoir effectuée pour remettre en question la sécurité et l’efficacité du vaccin de Pfizer-BioNTech. Elle dit que cette recherche anecdotique
ne fait pas le poids devant l’avis des experts de la santé publique.
La décision réjouit grandement la mère de l’enfant, selon son avocat, Grant Ogilvie.
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Les parents ont conclu un accord sur la garde partagée de leurs trois enfants il y a environ trois ans. La mère a demandé à la cour d'interrompre les visites du père en personne en raison des risques pour l’enfant immunodéprimé.
C’est pour le bien de l’enfant, un point c’est tout
, affirme Grant Ogilvie.
Le père peut toujours voir ses enfants de façon virtuelle. La cour révisera sa décision s’il se fait vacciner.
Ses enfants peuvent maintenant se faire vacciner
En vertu de la décision, qui a été rendue lundi, le père ne peut plus s’opposer à la vaccination de ses enfants. Ces derniers ont déjà reçu cette semaine leur première dose, indique Grant Ogilvie.
La pandémie complique plusieurs accords de garde partagée, selon Sheila Cameron, avocate en droit familial à Moncton. Elle dit qu’elle n’avait pas vu autant de difficultés auparavant en 29 ans de pratique du droit.
D’après un reportage de Jacques Poitras, de CBC