Vincent Guzzo « explore » une candidature à la chefferie des conservateurs fédéraux

Vincent Guzzo est le propriétaire de salles de cinéma qui portent son nom au Québec.
Photo : Radio-Canada / Olivier Lalande
Au lendemain du départ d’Erin O’Toole, de nombreux candidats potentiels à la direction du Parti conservateur du Canada se laissent courtiser ou ont déjà commencé à tâter le terrain.
Selon nos informations, c’est le cas de Pierre Poilièvre, Patrick Brown, Leslyn Lewis, Peter MacKay, Michael Chong et aussi Vincent Guzzo. L’homme d’affaires québécois et propriétaire de salles de cinéma songe pour une deuxième fois à faire le saut en politique active.
En début de semaine, des militants conservateurs l’ont approché avec une proposition : mettre sur pied un comité exploratoire pour voir quels appuis il pourrait aller chercher s’il se lançait dans la course. Vincent Guzzo a acquiescé.
On pense que M. Guzzo a la notoriété d’un océan à l’autre
, explique Laurent Proulx, un membre de longue date du Parti conservateur. Non seulement il est très connu au Québec, mais aussi partout au Canada anglais, avec sa présence sur les réseaux comme CBC, comme entrepreneur
à l'émission Dragon’s Den, la version anglaise de Dans l’oeil du dragon.
Le ton souvent coloré de l’homme d’affaires pourrait être un atout, selon M. Proulx, qui fait partie de son noyau dur de partisans. Les membres de ce petit groupe de militants proviennent du Québec, mais aussi de l’Ouest canadien.
« Pourquoi pas [un chef] différent cette fois-ci, [quelqu’un] de plus flyé avec plus de style, moins de cassette? »
Le principal intéressé n’a pas voulu nous accorder d’entrevue. Son bureau nous indique seulement qu’à ce stade-ci, M. Guzzo est en train d’évaluer ses options
.
Une source conservatrice confirme toutefois que des appels d’intérêt ont été lancés
depuis plusieurs jours.
Une candidature qui surprend
Dans certaines sphères du parti, la possible candidature de Vincent Guzzo en fait sourciller quelques-uns.
L'homme d’affaires faisait partie de l’équipe d’organisateurs d’Erin O’Toole au Québec, mais il a fait beaucoup de promesses, sans vraiment livrer la marchandise
, estime une source conservatrice.
Il devra s’entourer de meilleurs organisateurs que lorsqu’il travaillait pour Erin O’Toole
, estime un autre proche du chef sortant.
Ce n’est pas la première fois que l’homme d’affaires québécois songe à se présenter. Lors de la dernière course à la chefferie, en 2020, il avait affirmé avoir amassé les 1000 signatures requises pour s’inscrire, mais il avait finalement renoncé à faire le saut, déplorant les règles trop strictes et l’échéancier trop serré.
À l’époque, les candidats devaient déposer une mise de fonds de 200 000 $ et soumettre une liste de 300 signatures de membres du parti, pour une période de mise en candidature de moins de deux mois.
Les modalités entourant la prochaine course à la direction pour déterminer celui ou celle qui succédera à Erin O’Toole ne sont pas encore connues. De nombreux députés souhaitent avoir un nouveau chef d’ici septembre.