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Réouverture des restaurants : certains ont claqué la porte pour toujours

La façade du café Sirocco, en hiver, le jour.

Le café Sirocco, près de l'avenue Cartier, est fermé depuis l'été 2020.

Photo : Radio-Canada / Jean-Michel Cloutier

Les salles à manger des restaurants rouvrent aujourd'hui. Mais le jeu de yo-yo de la pandémie aura eu de sérieuses conséquences sur l’industrie de la restauration. Près d'un établissement québécois sur six a fermé ses portes au cours des deux dernières années, et des centaines d'employés se sont tournés vers un autre gagne-pain.

L’Association Restauration Québec (ARQ) estime qu'environ 17 % des restaurants ont mis la clé sous la porte entre février 2020 et janvier 2022. Cette association se base sur le nombre de permis délivrés par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec pour dresser ce sombre portrait.

Ce chiffre-là risque d'augmenter dans les prochains mois, quand les programmes d'aide vont commencer à s'amenuiser, ajoute le porte-parole Martin Vézina.

Lundi marque le retour des clients dans les salles à manger du Québec, un mois après leur fermeture en raison de la propagation fulgurante du variant Omicron.

Sueur, sang et passion

Le bistro Bulle a bien failli ne pas rouvrir.

Le chef Charles Papineau a ouvert son restaurant il y a deux ans. Depuis, fermetures successives auraient pu avoir raison de son entreprise située dans le complexe Jules-Dallaire, dans le secteur Sainte-Foy, à Québec.

Plan rapproché de Charles Papineau dans son restaurant.

Le chef Charles Papineau

Photo : Radio-Canada / Jean-Michel Cloutier

Ça a été une option pour nous autres de fermer à un moment donné. Mais on s’est relevé les manches et on s’est dit que ça restait notre bébé. On met notre énergie là-dedans, notre sueur, notre sang, notre passion, notre temps. On a tenu bon, puis on croit sincèrement que le meilleur est à venir, confie-t-il.

Départ des employés

Le départ d’employés lui a aussi fait mal. Le dernier mois de fermeture lui a coûté la moitié de son personnel. Épuisés par la précarité, plusieurs ont choisi de se réorienter.

Propriétaire de restaurants dans le Vieux-Québec, Yannick Parent a lui aussi vu partir environ 10 % de sa main-d'œuvre ce mois-ci, un phénomène constaté à plus grande échelle par l’ARQ, qui représente plus de 5000 établissements.

On a constaté que plusieurs exploitants ont perdu des employés clés, puisque beaucoup se sont dit, après plusieurs mois, qu'ils allaient finalement travailler dans un secteur qui est beaucoup plus stable, rapporte Martin Vézina.

Pierre Moreau, PDG du groupe Restos Plaisirs.

Pierre Moreau, PDG du groupe Restos Plaisirs (archives)

Photo : Radio-Canada

Le PDG du groupe Restos Plaisirs, Pierre Moreau, confirme lui aussi que la main-d'oeuvre se fait rare. En ce moment, dans mes 12 restaurants de la région de Québec, il me manque entre 100 et 120 employés.

M. Moreau indique qu'il doit donc prendre certaines décisions, comme celle de modifier les heures d'ouverture des restaurants.

Beaucoup ont quitté parce que ça devenait trop instable. Je ne leur en veux pas. Ils nous disent qu'ils ont une famille à faire vivre, mentionne-t-il.

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