Le Parti québécois veut « redresser le réseau de la santé » grâce à 12 propositions

La formation politique propose une décentralisation du système de santé (archives).
Photo : Getty Images
Le Parti québécois (PQ) a présenté cette semaine un plan en 12 propositions destiné à « redresser le réseau de la santé ».
Parmi ces propositions, le PQ
prône la révision du mode de rémunération des médecins de famille, le rehaussement des cohortes destinées aux métiers du domaine de la santé et le financement massif de la mission des organismes communautaires.Député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole du PQ
en matière de santé, Joël Arseneau indique que cela passe surtout par une décentralisation et par une régionalisation du système de santé.Il souligne donc l’importance de redonner un pouvoir décisionnel aux gens de terrain
.
C’est ça, la décentralisation : c’est avoir le pouvoir de prendre des décisions, mais il faut que ce soit fait de manière concertée, notamment avec les infirmières et les travailleurs de la santé. Ils ont les solutions, mais depuis quelques années, on ne les écoute pas. Les décisions viennent d’en haut et, souvent, c’est difficile à appliquer sur le terrain
, déplore-t-il.
Manque de main-d'œuvre
Les mesures proposées permettraient au réseau de la santé de résoudre les problèmes de main-d'œuvre avec lesquels il est aux prises, croit l'élu.
Il y a toute une série de mesures qu’on veut mettre en œuvre, par exemple abolir le temps supplémentaire obligatoire, ne pas avoir à recourir aux agences pour rapatrier le personnel qui y travaille et donner aux employés des conditions de travail adéquates
, explique-t-il.
Le redressement du réseau de la santé passe aussi par une plus grande reconnaissance du travail du personnel.
Ce n’est pas suffisant de leur dire que ce sont nos anges gardiens, c’est quand on va rendre les conditions de travail plus humaines qu’on va avoir les gens qui vont lever la main et continuer à travailler dans le domaine de la santé.
Joël Arseneau appelle aussi à accroître massivement
le financement des organismes communautaires, soit à hauteur de 460 millions de dollars. Le Parti québécois compte obtenir ce financement en obtenant des transferts en santé de la part du gouvernement fédéral.
En ce qui concerne la rémunération des médecins spécialistes, l’élu propose d'instaurer une rémunération hybride plutôt qu'une rémunération à l’acte.
Le Parti québécois assure être en mesure de déployer ces mesures en un seul mandat.
Avec les informations de Laurie Dufresne