Les producteurs de patates de l’Î.P.-É. ont bon espoir d'en exporter de nouveau
Les exportations de pommes de terre de l'Île-du-Prince-Édouard aux États-Unis sont suspendues depuis le 21 novembre dernier.
Photo : CBC/Kirk Pennell
La reprise possible des exportations de pommes de terre de l’Île-du-Prince-Édouard vers les États-Unis au cours des prochaines semaines réjouit les agriculteurs de la province.
Selon la ministre de l’Agriculture du Canada, Marie-Claude Bibeau, les exportations pourraient reprendre vers Porto Rico, un territoire américain, d’ici deux semaines. La reprise des exportations vers le reste des États-Unis se ferait par la suite.
La ministre Bibeau et le député de l’île Lawrence MacAulay ont rencontré le secrétaire américain à l’Agriculture, Tom Vilsack, pour discuter de cette affaire jeudi.
Pour Ray Keenan, de la ferme Rollo Bay Holdings, à Souris, la déclaration de la ministre représente une lueur d’espoir
pour les producteurs de pommes de terre de l’île.
« Nous voici 10 semaines plus tard, nous passons aujourd’hui de l’absence d’espoir à une promesse [de résolution]. »
Son entreprise envoie habituellement de 40 à 50 % de ses pommes de terre aux États-Unis chaque année.
Pour des agriculteurs comme Ray Keenan, la prochaine étape consistera à se préparer au rétablissement de la chaîne d’approvisionnement après une pause de 10 semaines.
Nous avons évidemment des clients américains que nous devons remettre sur les rails. Nous devons rétablir notre lien avec les entreprises de transport, car nous avions des camions à notre disposition en permanence pour transporter des pommes de terre vers les États-Unis
, explique-t-il.
Robert Arsenault, propriétaire des fermes Urbainville, dans la région d'Évangéline, envoie environ 25 % de sa production de pommes de terre aux États-Unis tous les ans.
« C’est la meilleure nouvelle que j’aie entendue depuis un certain temps. J’espère que ce sera réglé et qu’on pourra garder nos relations avec les Américains. »
Selon lui, environ 100 millions de livres de pommes de terre produites dans sa ferme n’ont pas pu être envoyées aux États-Unis.
J’ai perdu toutes mes ventes durant l’Action de grâce américaine et à Noël
, déplore-t-il.
Robert Arsenault devra prendre une décision quant à la possibilité de détruire une partie de sa production au cours des prochains jours.
Les exportations des pommes de terre insulaires vers le marché américain sont suspendues depuis le 21 novembre dernier.
Cette décision a été prise par l’Agence canadienne d’inspection des aliments à la suite de la découverte de cas de gale verruqueuse, une maladie fongique, dans des champs de l’île.
Les exportations de pommes de terre vers les États-Unis représentent environ 120 millions de dollars par an pour l’économie de l’Île-du-Prince-Édouard.
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Avec des renseignements de Nancy Russell