Pommes de terre : les conservateurs s’en prennent aux libéraux
Depuis novembre, une interdiction empêche l'Île-du-Prince-Édouard d'exporter ses patates aux États-Unis.
Le 8 décembre 2021, les fermiers de l'Île-du-Prince-Édouard ont distribué gratuitement un surplus de 6000 sacs de pommes de terre sur la colline du Parlement, à Ottawa.
Photo : La Presse canadienne / Adrian Wyld
Le Parti conservateur fédéral reproche au gouvernement libéral de ne rien faire de valable pour régler une interdiction en vigueur depuis plus de deux mois qui empêche l'Île-du-Prince-Édouard de pouvoir exporter ses pommes de terre vers les États-Unis.
Trois députés, Richard Lehoux, John Barlow et Dave Epp, sont d'avis que le gouvernement fédéral échoue à défendre ce qu'ils appellent les pommes de terre de calibre mondial
de l'Île-du-Prince-Édouard, et nuit gravement à la réputation du Canada sur la scène internationale.
Le 22 novembre, le Canada a suspendu toutes les exportations de pommes de terre fraîches de l'Île-du-Prince-Édouard vers les États-Unis après la découverte de la gale verruqueuse de la pomme de terre dans deux champs de la province.
Ce marché américain vaut environ 120 millions de dollars par année à l'Île-du-Prince-Édouard.
Un mois plus tard, le gouvernement du Canada a accordé un soutien de 28 millions de dollars pour aider les agriculteurs de l'Île-du-Prince-Édouard à faire face à l'excédent croissant de pommes de terre lié à l'interdiction d'exportation.
Or, les députés conservateurs soutiennent que les familles agricoles, les fermes générationnelles et la province continuent de ressentir les effets dévastateurs des tergiversations du gouvernement fédéral.
Plus tôt cette semaine, la ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, Marie-Claude Bibeau, a signalé que les États-Unis avaient ordonné à leurs services frontaliers de ne pas laisser entrer les pommes de terre de l'Île-du-Prince-Édouard, jusqu'à nouvel ordre.
Par conséquent, l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA
) ne peut les certifier tant qu'elles ne répondent pas aux exigences, selon la ministre.La ministre Bibeau assure qu'aux côtés du gouvernement de l'Île-du-Prince-Édouard et de l'industrie de la pomme de terre, elle continuait de travailler pour rassurer les États-Unis.