Trois élèves francophones réalisent une murale pour le Mois de l’histoire des Noirs

Maria Tonta a dessiné le croquis de cette femme noire portant le continent africain dans l'une de ses mains.
Photo : Radio-Canada / Nassima Way
Ces trois élèves de l’École de la Rose Sauvage, à Calgary, réalisent une murale au sein du magasin de meubles West Elm.
Mercredi matin, les trois adolescentes s’activent autour du rétroprojecteur destiné à les aider dans la réalisation finale de leur oeuvre. Après quelques problèmes techniques, l’image est enfin projetée sur le mur.
Les trois élèves de l’école francophone La Rose Sauvage s'affairent désormais à imprimer le croquis de la femme noire sur le mur blanc.
À l'initiative de leur enseignante, Marie-Ève Makoumbou, Maria Tonta et Helena Rodall Dambana, l'avait proposé au magasin West Elm.
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West Elm cherchait une façon de promouvoir et d'attirer l’attention autour des artistes et créateurs noirs. Comme nous avions cette vitrine et que nous nous situons dans ce quartier populaire de la ville, c’était une bonne opportunité
, indique Jessica Jones, responsable visuelle de West Elm.
La murale sera terminée jeudi. Elle sera exposée durant tout le mois de février avant d’être effacée. Ce projet entre dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs, une célébration née aux États-Unis en 1970 et adoptée par le Canada en 1995.
Jessica Jones ajoute que cette initiative a débuté dans un des magasins de West Elm situé dans le quartier de Brooklyn, à New York, où l’entreprise compte la plupart de ses locaux. Cela fait deux ans que le magasin de Calgary promeut les artistes noirs à travers sa vitrine.
Le pouvoir de la femme noire
Helena Rodall Dambana explique que le choix du modèle est le résultat d'une recherche sur Internet afin de trouver une personne qui représentait le mouvement Black Lives Matter. J’ai vu qu’en recherchant Black Lives Matter je ne voyais que des hommes
, dit-elle.
Le choix de peindre une femme noire à l’occasion du Mois de l’histoire des Noirs est donc un moyen de souligner la sous-représentation des femmes dans ce mouvement.
« En faisant cette oeuvre-là, on montre non seulement le pouvoir de la femme, mais aussi de la femme en étant noire. »
Marie-Ève Makoumbou accorde beaucoup d’importance dans les cheveux de la femme représentée. Nos cheveux sont très particuliers. Trop souvent à la télévision, nous voyons des femmes noires qui ont les cheveux lisses et non pas les cheveux frisés, au naturel.