Les microbrasseries néo-brunswickoises touchées par le confinement

Des bières dans une microbrasserie
Photo : Radio-Canada
Au Nouveau-Brunswick, les microbrasseries et les distilleries ont l’habitude de rouler au ralenti après la période des Fêtes, mais le plus récent confinement ajoute des défis financiers supplémentaires à relever.
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Les restaurants et les bars sont fermés, ce qui se traduit par une baisse des commandes. L'impact est important pour les microbrasseries comme CAVOK, à Dieppe.
Il n’y a plus personne qui commande, parce qu’il n’y a personne qui sait ce qui va se passer après. Oui on est en confinement pour quelques semaines, mais après est-ce que ça va ouvrir à nouveau? Est-ce qu’il va y avoir d’autres réglementations qui vont changer? Est-ce que qu’il va y avoir un autre confinement? Est-ce que l’on va continuer?
se demande le propriétaire du CAVOK, Serge Nadeau.
Pour l’instant, on n’a pas de commande des restaurants et des bars
, ajoute-t-il.
Au moins, l'entreprise peut se rabattre sur la livraison.
Lors du premier confinement, en 2020, la microbrasserie CAVOK a fait sa renommée en proposant un service de livraison à domicile.
Serge Nadeau précise que cette pratique est encore courante cette fois-ci.
En attendant la fin du confinement
À la microbrasserie Four Rivers, à Bathurst, le propriétaire René Legacy constate que le défi se situe surtout sur le plan de la vente et du contrôle du produit dans les succursales.
Nous, comme producteur, ce que l’on fait c’est que l’on va au magasin d’Alcool NB pour vérifier si les étagères sont bien pleines. Toutes ces activités-là ne se passent pas tout de suite
, dit René Legacy, en précisant que l’entreprise évite de demander à ses employés de quitter leur zone sanitaire.
Le propriétaire de la Distillerie Fils du Roy, Sébastien Roy, affirme que d’autres facteurs liés à la pandémie expliquent les difficultés actuelles des producteurs.
Il y a des facteurs extérieurs. La chaîne d’approvisionnement est complètement instable. Il y a des produits comme nos bouteilles qui sont plus que le double du prix que je payais quatre mois passés, si tu peux en trouver. Ensuite, il y a une grosse pénurie sur la main-d’œuvre
, dit Sébastien Roy.
Tous espèrent que ces défis seront de courte durée, puisque le confinement doit prendre fin le 31 janvier au Nouveau-Brunswick.
D’après le reportage de Mario Mercier