Explosion sur Merivale : des résidents craignent une contamination de leur eau

Le 13 janvier, une explosion et un incendie ont touché une installation d’Eastway Tank, compagnie qui fabrique des camions-citernes (archives).
Photo : Gracieuseté de Ty Littleton
Des résidents du quartier près de l’installation de l’entreprise Eastway Tank à Ottawa s’inquiètent d’une possible contamination de leur eau potable, à la suite de l’explosion et d’un incendie survenus le 13 janvier dernier, tuant six travailleurs et blessé gravement un autre.
Le ministère de l’Environnement de l’Ontario avait alors dépêché des travailleurs sur les lieux de l’explosion afin d’aider au nettoyage et pour évaluer tout dommage potentiel causé à l’environnement.
Dans une déclaration antérieure, le ministère soutenait que le sol gelé et les efforts déployés par les équipes réduisaient considérablement la probabilité que la contamination atteigne la nappe phréatique et pénètre dans les puits d’eau potable locaux
.
Or, des résidents des environs soulèvent à nouveau leurs préoccupations après que d’anciens employés eurent allégué, entre autres, que l’entreprise déversait des eaux usées contenant du carburant dans un fossé qui longe des voies ferrées derrière l’installation.
Dans une déclaration à CBCnon fondées
et avait déclaré que l’entreprise a toujours travaillé pour maintenir les normes de sécurité les plus élevées
.
Agnes Warda, qui vit à moins d’un kilomètre du lieu de l’explosion, affirme qu’elle était au courant d’incendies et de déversements antérieurs à Eastway Tank.
Celle qui est aussi vice-présidente de l’association communautaire du secteur craint que les pratiques de sécurité de l’entreprise ne soient pas vraiment appliquées.
« J’ai l’impression que notre pire crainte est confirmée, et cela ne me rend pas très heureuse pour la collectivité »
Le président de l’association communautaire du secteur, Brian Kelly, qualifie les allégations des anciens travailleurs de choquantes
. Il s’inquiète des répercussions à long terme de tout ce qui aurait pu être rejeté dans le sol et éventuellement, dans les eaux souterraines
.
Les puits privés du quartier Pineglen relèvent du ministère de l’Environnement. Dans une déclaration publiée mardi, un porte-parole du ministère a déclaré que les préoccupations des résidents seraient prises au sérieux
et qu’elles demeureraient un élément clé de l’évaluation continue du site par le ministère
.
Selon le ministère, le risque posé aux puits des résidents est faible en raison de la profondeur actuelle du gel dans le sol et de la géologie argileuse dans la région
.
Ces deux éléments forment une barrière naturelle entre les eaux souterraines et une contamination potentielle à la surface causée par l’incendie à Eastway Tank, peut-on lire dans la déclaration.
Cette même déclaration ne fait pas état des répercussions potentielles de l’explosion ni de dommages qui auraient pu être causés par un possible déversement inapproprié de carburant.
Un changement de zonage demandé
Agnes Warda estime que la Ville d’Ottawa n’aurait pas dû approuver un tel zonage pour permettre des activités industrielles si près d’un secteur résidentiel. Elle soutient que la Ville devrait en faire davantage pour protéger les quartiers qui dépendent de l’eau de puits.
Le conseiller municipal du quartier, Keith Egli, affirme que les décisions et les approbations de zonage auraient probablement été prises par l’ancienne Ville de Nepean.
Bon nombre de ces entreprises sont là depuis très, très longtemps, y compris le site de l’incendie
, a dit M. Egli.
Le conseiller municipal a déclaré que la Ville souhaite protéger l’eau potable des gens, mais a ajouté qu’il était encore tôt
dans l’enquête et que tout indiquait, jusqu’à présent, un faible risque de contamination.
Plusieurs organismes, dont la police d’Ottawa, le Bureau du coroner et le ministère ontarien du Travail, enquêtent toujours sur l’explosion et l'incendie du 13 janvier à Eastway Tank.
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D’après les informations de Nicole Williams et Alistair Steele