Itinérance : les minimaisons de Mike Ward iraient à Victoriaville

Une minimaison similaire à ce que recevra Victoriaville pour les personnes itinérantes.
Photo : Radio-Canada
Victoriaville devrait recevoir sous peu les minimaisons que l’humoriste Mike Ward souhaitait offrir à la Ville de Montréal pour y héberger des personnes en situation d'itinérance.
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, ayant décliné la proposition de l’humoriste, le maire de Victoriaville, Antoine Tardif, a fait part de son intérêt pour ces habitations temporaires afin d'offrir un refuge aux personnes sans-abris.
Ce matin, quand j’ai entendu l'entrevue de monsieur Ward à la radio, j’ai tout de suite communiqué avec Daniel Grenier, qui est un humoriste de Victoriaville. Je lui ai dit que si c'est vrai que Mike Ward cherche vraiment des emplacements pour relocaliser ses minimaisons, qu’à Victoriaville, on serait probablement preneurs. Rapidement, on m’a mis en contact avec son agent
, a-t-il raconté au micro de Barbara Leroux, à l’émission En direct.
« Si les choses se concrétisent, au cours des prochains jours, on devrait recevoir ces maisons chez nous à Victoriaville, puisqu’on a su se mettre en œuvre rapidement. »
Mike Ward ne semble pas avoir perdu une minute lui non plus puisqu’il annonçait sur sa page Facebook en fin d’après-midi, lundi, qu'il était à la recherche d’un camion pour transporter les minimaisons au Centre-du-Québec.
Un premier refuge temporaire pour les itinérants
Ces minimaisons viennent s'ajouter à un tout nouveau refuge temporaire, qui vient de voir le jour à Victoriaville. L'itinérance est un enjeu relativement récent à Victoriaville, et semble prendre de l'ampleur, ce qui inquiète les élus.
On a été interpellés dès le mois de novembre par des citoyens concernés, qui cherchaient un lieu pour se réfugier cet hiver
, affirme Antoine Tardif.
« Est-ce la bulle immobilière? La crise du logement? Probablement. C'est à nous maintenant comme élus de se retrousser les manches. »
Ce premier refuge d'urgence a ainsi été mis sur pied grâce à un partenariat entre la Ville, le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec et l'organisme Répit jeunesse. Il permet d'accueillir environ six personnes par jour, et son accès est contrôlé par l'organisme Ensoleilvent, de Drummondville, qui vient en appui.
On leur offre un repas, un café et un lit pour dormir. C'est pour de l'urgence. On n'est pas dans des chambres, ce sont des lits prêtés par la Croix-Rouge
, souligne Lauriane Provost, de l'organisme Répit jeunesse.
« Ils ont accès à ce local jusqu'au lendemain. Ensuite, ils peuvent venir à Répit, prendre une douche, laver leurs vêtements, se déposer dans la journée et revenir le soir. »
Avec la météo glaciale, cet abri est bien apprécié par Frédéric Godbout, un usager du refuge. [Sans ça], c'est sûr que je serais dans la schnout. Mais j'ai une couple de chums qui pensent à moi, et tout finit toujours pas bien aller.
Le maire affirme que les organismes communautaires sont soudés et qu’ils travaillent main dans la main pour trouver des solutions rapides aux problèmes qui touchent la population.
De faire un aménagement temporaire pour les personnes en situation d’itinérance ce n'était pas problématique, bien au contraire, tout le monde cherchait à trouver un emplacement. Je dirais même de façon très positive, chacun essayait de voir comment il pourrait s’intégrer dans le circuit
, constate Antoine Tardif.
Cependant, Répit jeunesse ne croit pas qu'il sera possible de financer le projet jusqu'au printemps, et fait appel au public pour recueillir des dons.
Avec les informations de Jean-François Dumas