Quand le verre devient œuvres d’art avec Charlynne Lafontaine
L'Assemblée générale des Nations Univers a proclamé 2022 l'Année internationale du verre.

Fascinée par le verre, l’artiste d’Ottawa Charlynne Lafontaine fait de ce médium la matière première de ses œuvres.
Photo : Radio-Canada / Photos : Avec la gracieuseté de Charlynne Lafontaine
Le verre n’a plus aucun secret pour l’artiste Charlynne Lafontaine. Fascinée par ce médium depuis son adolescence, l’Ottavienne en fait aujourd’hui la matière première de ses créations.
C’est grâce à sa tante que Charlynne Lafontaine s’initie d’abord à l’art du verre. Quand j’étais adolescente, ma tante travaillait le vitrail et c’est elle qui m’a montré comment faire
, se souvient-elle. Je trouvais ça beau. [...] Quand la lumière est transmise à travers le verre, ça change [sa] couleur et [sa] qualité.
Au début des années 2000, après ses études au programme de verre du Sheridan College, à Oakville, l’artiste revient à Ottawa, où elle développe une nouvelle technique : le travail du verre au chalumeau. La flamme produite par cet outil lui permet de ramollir et modeler le verre à sa guise.
« Quand j’ai commencé à travailler au chalumeau, j’ai eu un coup de foudre. Tout de suite, je savais que c'était ce que je voulais faire. »
Ainsi, l’artiste travaille à la fois le verre filé et le verre soufflé à la flamme.
Les multiples possibilités du verre
Pour Charlynne Lafontaine, ce médium est idéal, car il lui permet de créer des textures
en assemblant différentes pièces de verres et de concevoir des pièces comportant plusieurs petits détails.
Elle a notamment ciselé chacune des quelque 8000 pièces d’un manteau en fourrure
de verre soufflé, ainsi que des œuvres d'art public, comme Le Rondeau, ce capteur de rêves installé à l’entrée du pont du Portage, en direction de Gatineau, dont elle a conçu les « perles ».
L’artiste travaille actuellement sur une série explorant ce que c’est de vivre dans une culture axée sur l’apparence physique
, fait-elle valoir. C’est de moins en moins sain, [...] pour nous physiquement, mais aussi pour l'environnement, parce qu’il y a beaucoup d'emballages qui viennent avec les produits [de beauté].
Dans le cadre de ce projet, elle s’intéresse aux produits utilisés pour changer l’apparence physique. J’ajoute des pièces faites en verre qui représentent, par exemple, des bactéries qui vivent sur nos peaux
, explique l’Ottavienne. J’aime combiner les sciences et les arts dans mes œuvres.
Les sculptures et installations de Charlynne Lafontaine nécessitent souvent plusieurs mois de travail. [Mais] une fois que je commence à travailler, j’oublie tout. Ça me relaxe
, conclut l’artiste.
Avec les informations de Kevin Sweet