Le temps froid fait le bonheur des amateurs de pêche blanche dans l’est ontarien

Le temps froid des derniers jours marque le début de la saison de pêche sur glace, dans l'est ontarien.
Photo : Denis Babin
Les amateurs de pêche sur glace sont loin de se plaindre de la vague de froid extrême qui frappe l'est ontarien depuis quelques jours.
Pour plusieurs férus de pêche blanche comme Robert Sauvé, du village de Lefaivre dans l’est ontarien, c’est le signe que la saison est bien commencée.
Il y en a beaucoup qui disent qu'il fait froid et c’est vrai qu’il fait froid
, lance le pêcheur, avant d’ajouter que les conditions sont idéales.
À 6 h 30, j’étais dans ma cabane ce matin. [...] Ça mord, ça mord. Il faut avoir de la patience, des fois. C’est un beau passe-temps
, dit-il.
Sur la rivière des Outaouais, un brouillard d’évaporation s’est formé. C’est ce qui arrive quand le mercure oscille autour de -30 degrés Celsius et que l’air sibérien entre en contact avec l’eau plus chaude.
C’est de ça dont nous avons besoin pour la glace
, se réjouit Alain Filion, le propriétaire de la pourvoirie qui porte son nom.
Le froid des derniers jours a favorisé la formation de glace noire, une glace solide, épaisse et stable qui est capable de supporter les charges les plus lourdes.
Actuellement, il n’y a pas de danger. Nous sommes rendus à une épaisseur de glace de 16,18 et 20 pouces par endroit
, souligne M. Filion.
De meilleures conditions cette saison
Plusieurs amateurs de pêche blanche accueillent les températures froides avec le sourire et s’attendent à de meilleures conditions que la saison précédente.
Ce n’est pas comparable. L’année dernière, la glace était formée de plusieurs couches. Il y avait de l’eau, de la glace, de la slush. On ne pouvait rien faire de bon et il fallait faire attention. On ne pouvait pas laisser le monde aller partout
, raconte Alain Filion.
M. Filion s’y connaît en matière de pêche blanche. Année après année, il trace un chemin sur la rivière gelée, afin de permettre à ses clients d’accéder aux meilleurs coins de pêche dans la baie de L'Orignal.
Une cinquantaine de pêcheurs y ont déjà installé leur cabane.
Ça donne de meilleures occasions aux gens qui courent après le poisson
, dit M. Filion, qui ne cache pas que le travail est parfois difficile.
Le propriétaire de pourvoirie n’est d’ailleurs pas à l’abri d'un bris mécanique causé par les froids sibériens.
Quand j’ai démarré mon tracteur [ce matin], ça a fait pouf ! et l’huile s’est étendue partout par terre. Ce n’est pas parce que c’est un vieux tracteur, il est neuf
, dit-il.
Comme quoi le froid excessif, un allié important pour son gagne-pain, peut parfois lui causer des maux de tête.
Avec les informations de Denis Babin