Adopter un chiot nordique, toujours aussi populaire

L'organisme reçoit entre 500 et 600 candidatures par chiot, par rapport à une cinquantaine avant la pandémie (archives).
Photo : Chiots nordiques
La demande pour adopter un chiot de l’organisme Chiots Nordiques, qui lutte contre la surpopulation canine dans les communautés autochtones, continue à être très forte en 2022.
L’enthousiasme et l’engouement pour ces chiots récupérés dans les communautés autochtones du Québec sont encore très présents, constate la Dre Daphné Veilleux-Lemieux, vétérinaire et présidente de Chiots Nordiques.
Quand l’organisme a débuté, on avait une cinquantaine de candidatures par chiot. Pour ce qui est du boom pandémique, on avait des fois jusqu’à 1200 formulaires par animal. Là, on se retrouve plus avec une moyenne de 500 à 600 candidatures : c’est quand même phénoménal pour un seul chien.
D’autre part, la COVID-19 a forcé l’organisme à ralentir ses activités dans les communautés.
On a diminué de 50 % à 75 % nos interventions terrain pour diverses raisons : mesures sanitaires, confinement des communautés. Notre mission n’a pas changé, mais a été modulée fortement par la pandémie
, explique-t-elle.
L’organisme constate donc une surpopulation de portées ainsi qu’une augmentation du nombre d’animaux malades lors des transferts.
« C’est du jamais vu pour nous. »
Soigner les chiots malades
L'organisme Chiots Nordiques est récemment devenu responsable de neuf chiots d'Unamen-Shipu atteints du parvovirus, un virus très contagieux et débilitant pour les chiots de moins de huit semaines qui sont non vaccinés
, explique la vétérinaire.
Ça va [générer] de la faiblesse, de la fièvre, des vomissements, de la diarrhée, de la somnolence, de la déshydratation, etc. Ça peut créer une mortalité chez l’animal qui est atteint et non soigné.
Dre Veilleux-Lemieux ajoute aussi que le virus est très résistant : il peut être maintenu jusqu’à six mois dans l’environnement.
Le virus est présent partout, et fortement dans les communautés autochtones, étant donné que la vaccination - qui est la méthode de contrôle - n’est pas nécessairement [pratiquée]
, indique-t-elle.
L’organisme fait souvent appel à la générosité du public pour l’aider à couvrir les frais de soins que ses équipes prodiguent aux chiens, qui peuvent s’élever jusqu’à 15 000 $.
« Ça nous permet de ne pas piger dans notre fonds d’urgence. »
La vétérinaire souhaite pouvoir maintenir le calendrier des interventions prévues pour 2022 malgré les restrictions sanitaires.