La pâtisserie Vite des péchés de Jonquière continue de défier les mesures sanitaires

La propriétaire du commerce Vite des péchés a gardé la salle à manger ouverte au lendemain de la visite des policiers.
Photo : Radio-Canada / Steeven Tremblay
La pâtissière Stéphanie Hariot a ouvert sa salle à manger pour une deuxième journée consécutive. La restauratrice de Jonquière, qui dit recevoir de nombreux appuis, continue de défier le décret gouvernemental qui lui interdit de servir des clients aux tables.
Stéphanie Hariot a ouvert vendredi matin à 7 h les portes de son commerce Vite des péchés, situé sur la rue Saint-Dominique.
Pourtant, la veille, elle avait reçu la visite des policiers à sa pâtisserie-boulangerie. Le Service de police de Saguenay (SPS) confirme qu'une enquête est en cours.
Vendredi, nombreux étaient les clients qui se rendaient chez Vite des péchés. Certains ont pris place à une table pour consommer un repas sur place, défiant à leur tour les restrictions de la santé publique.
D'autres sont venus simplement pour acheter les aliments préparés par Stéphanie Hariot. Lucie Langevin s’est déplacée de La Malbaie pour rencontrer la restauratrice.
On a vu que cette dame-là voulait juste faire les choses pour ne pas être dans le pétrin financièrement, a souligné Lucie Langevin. Ça a assez duré avec notre gouvernement. [Je viens] par solidarité, pour acheter ses produits.

Stéphanie Hariot, propriétaire de la pâtisserie Vite des péchés
Photo : Radio-Canada / Claude Bouchard
À l'heure du midi, vendredi, Stéphanie Hariot a fermé son commerce parce qu'elle a manqué de nourriture. Au moment de la fermeture, elle n'avait toujours pas reçu de constat d'infraction.
La directrice générale de la Chambre de commerce et d'industrie Saguenay-Le Fjord, Sandra Rossignol, affirme que la situation témoigne du ras-le-bol des commerçants et des restaurateurs. Mais elle ne cautionne pas la décision de Stéphanie Hariot.
N'allez pas à contre-courant du gouvernement, a-t-elle demandé. Malheureusement, même si ça ne nous plaît pas, la pandémie, si on veut en sortir, il faut tous mettre l'épaule à la roue et on ne peut pas faire nos propres lois.